mercredi 25 septembre 2019

La rencontre aux lèvres roses

Louise Bourgeois
Femme-maison, 1946-1947
huile et encre sur toile de lin, 91,50 x 35,50 cm






La rencontre aux lèvres roses 

Glaise caressée 
Ordinaire et prête 
La goulue de la vie 
Vautrée 
Le ventre rentré 
La glaise jaune 
De l'or s’en mêle 
Celle du sacré 
De la rencontre 
Aux beaux jours 
De l’envers 
Façonné le visage 
De l’eau des larmes 
Qui courent sur 
L'autre joue 
L'enchantement  
La rencontre 
Aux lèvres roses 
Tambourinant 
D'un tintamarre 
Sans fin se dresse 
Telle une vie  
Nouvelle un duel 
Qu'un doux baisé 
Noue au ciel  
De l'éternel retour 
À la terre frottée  
Encore au corps 
De la nudité. 

Thierry Texedre, le 25 septembre 2019. 






lundi 23 septembre 2019

Urbain






Urbain 

Sol bitume habitat en cubes reflets véhicules en l’air respiration ténue superposition des aires réglementées têtes relevées jusqu’au risque de chute le retour au transport transbordement de marchandises queue sans fin depuis l’espace quadrillé feux dysfonctionnels regards glauques et fuyants retard de l’horloge biologique et atomique nœuds sans fin aux passages découpés pistes forêts primaires désert de glace entrant dans l’esprit transfert fonte du lien dévisagé de la parole encastrée et quittée explosée qui s’envole dans un ciel dépoli le verre vitrifié du temps désarticulé de la reproduction naissance vers un pourrissement du germe à mesure que l’espèce exclue que la nature nomme l’humaine s’aperçoit de l’absence d’image reflet d’un temps jaune en pluie acide. 

Thierry Texedre, le 23 septembre 2019.     

Peinture de Franz Ackermann  





jeudi 19 septembre 2019

Des culottes émanées













Matti Sandberg aka Senju (1968-)
artiste illustrateur Japonais
né à Stockholm en Suède

Des culottes émanées 

En coupe les couilles  
Course cousue de la plaie 
Pouvoir revoir au revoir 
Soir en retard 
Couilles cousues  
Décousues du rictus 
Risque du rituel 
Couilles coulées au lit 
Le lait létal aussi  
En culottes émanées 
Mouillées moulées danse 
Avertie de l’aversion 
Version techno 
C'est le lot lobé 
Vertical sexe décousu 
Jus jet jeté hors et mis 
Mis en quatre 
Gelées les couilles 
Au zénith hic 
Ça bande ça diverge 
La verge dure tue 
La police lissée 
Illicite tombola 
Pour gagner libre 
Les boules ça tombe 
Dans le pantalon 
Le long des étirées 
Jambes écartées 
Galvanisée et usée 
Par le temps d’y passer 
Dépecée par la lune 
La vulve volée 
La lune nitro exclue 
Du lot Lola la lune 
S'en va tressée  
En poils pubis rasé
Le con camé 
Au train de minuit 
Noué en boucle 
La musique au trou 
La gelée collée 
Au fond du bac 
En marche en vrac. 

Thierry Texedre, le 19 septembre 2019. 








mardi 17 septembre 2019

Progressif électron

Hélène Duclos (1974-)
artiste plasticienne





































Progressif électron 

Couple permuté 
Perturbé par l’œil et  
Vidé d’une substance 
Incontrôlable support 
À d’innombrables 
Constellations d’atomes 
Chair souterraine 
Qui flotte entre deux 
Expositions de déchets 
Lentement respiration 
Rendue impossible 
Sur cette apparence 
Incommensurable 
Librement elle sort 
Du corps décongelé 
Le corps sulfureux 
Depuis qu’il parle 
Et rentre en harmonie 
Avec la naissance 
La renaissance en sol 
Marche verticale pour 
Remonter le temps en vol 
En plongée dans l’image 
Interminable la décomposition 
Même d’une réverbération 
Du réel révélateur en couches 
De la déconstruction 
Du temps possédé 
Du temps en feu 
Passage obligé de ces électrons 
Libérés de leur atomisation 
Il n’est plus question 
De couple mais de foule 
La foule s’ordonne
  lieu entre masse et folie 
Pour exhorter un sujet 
À passer du croire  
Au libre électron. 


Thierry Texedre, le 17 septembre 2019. 








mercredi 11 septembre 2019

Copulation




















































Copulation 
 
Suture du con cave sinuosité 
Conciliabule pour l’ordre 
Esprit ressorti du sexe noué 
En plis étirements jeux 
De la pleine lune retournée 
Rires inassouvis dans la ville 
Toutes fenêtres étreintes 
Sur ces parodies d’un retour 
Du vivant sous les ressors 
Immondices de ces rues 
Au goudron acquitté 
En trous taraudés du désir 
Conversant en milles feuilles 
Ulcérées là est le tronc 
Qui commet depuis toujours 
Une infinité de dépressions 
La loi revient en roulant sûr 
L'espoir impuissant résiste 
À tant d’affections et 
Ressort verge vierge 
Pour plier en pleurs 
L'os du bassin femme 
Austère ôtée di vice 
Par l’entrée dans son vide 
En profondeur entérinée 
Voilà l’apocalypse qui revient 
Pour faire se dissoudre 
Les corps nés en trop 
Les monter les uns contre 
Les autres en tueries et 
Massacres tortures intérieures 
Du temps à rebrousse-poil 
Peine perdue de la reproduction 
Le temps est écoulé s’écroulant 
Cousu sur le tablier de l’écriture 
Intentée par l’impression 
L'art de l’artifice l’écran 
Multipolaire du divin 
La puissance de l’image 
Démontée en dérive 
Inassouvie de la copulation. 
 


Thierry Texedre, le 11 septembre 2019. 
 
  




 
 



dimanche 1 septembre 2019

Métamorphose



Métamorphose, 2015
Encre sur papier, 88 x 120 cm
Elisabeth Bard artiste peintre plasticienne française


Métamorphose 
 

Même exploration sourde 
Qui couche le niveau présent 
Sur la ligne ondulation 
Jetée sur les couches 
Superpositions structures serrées 
Du temps dans l’espace terre 
Terrain de jeu du cours des choses 
Cité sédimentation du vivre 
Au ciel désenchanté 
Ligne coagulée de ces veines 
Sans sang porté à ébullition 
Sainte voiture du futur 
Encore traversée par l’étreinte 
Le sommeil suturé sur un cervelet 
Servi sur quatre roues 
Et ça carbure à l’acide 
La route assise à six voies 
Lancées à vive allure pour couper 
La forêt en quatre grilles ferrées 
Jusqu'à la rouille qui déglingue 
À descendre les escaliers 
Quatre à quatre pour limer 
La tête qui pense de travers 
Debout ça tourne court 
Plus rien ne marche 
Sur le bitume décomposé 
Par la chaleur innocente 
De toute larme lueur infinie 
De ces pleurs qui se noient 
Dans la mer meurtrie 
Du temps présent. 
 

Thierry Texedre, le 1 septembre 2019.