Quelle
coupure ensanglantée du
corps
sous mille pieds exténué
par
d'imposantes érections dans
la
bouche du temps érudit sourd
et
exorbité gonflé et écartelé au
plus
fort de l'apothéose du feu
soleil
émasculé dans des cavités
bouillonnantes
de joie la joie de
l'Enfer
liberté de l'Enfermement
révolutionnaire
de la chair marée
hors
du temps en vagues astrales
arrachement
de la langue parole
descendant
du cri l'ourlet la voix
qui
tonne autour du corps dépecé
de
ses habits de jour la peau par
dessus
joue à se faire jouir par
l'ouverture
de ses pores porcherie
de
la faim fantasmatique de la
dérive
des ossements détention
de
la peau vissée pour être en fond
sanguinolente
un pieu poussé avec
force
traverse l’œil il cligne pour
la
dernière fois avant de se sortir
de
là déchet que cette vue de la
peau
pétaudière partout où l’œil
tente
de trouver un corps de langue
vitesse
des membres démembrés
de
travers pour faire croire à un
corps
entier sons infinis sous cet
écho
du temps pressé aplati pour
toujours
en ces lieux tortueux dans
un
bain de sang senti sans équivoque
évocation
de l'Enfer mort de cette
vie
côtoyée par l’œil caché couche
de
l'injonction de vivre pour se ruer
vers
la grande porte de l'Enfer les
anges
gardiens de ces lieux crient
accroupis
pour hisser les pauvres
déments
sur le perron psalmodiant
des
chants sur l'océan carmin atteint.
Thierry
Texedre, le 13 octobre 2011.