Contemplations
Oppressante
dictée qui tourne le dos au mur de la honte, vers quel ciel
immaculé. Ciel de la honte outrageuse dans l'altérité du
renversement de ce qui revient au dire, dictée de la chair en terre
d'expulsion, en sacré et vision de ces rêves aussitôt renversés.
Quel fatidique risque de rencontrer la chair, pour la dramatiser, la
couper, et la coller en tiraillements incessants depuis ces songes
nocturnes. Glissement du sacré sur la peau, vers le vertigineux
foutre lancé à vive allure sur un risque d'ordonner au sexe de
jouir dans l'infinie grande chair reconnaissante. Onction d'un
sacerdoce vilain dominé par la prière sur le corps du Christ, pour
tenter une apparition de la peinture comme résurrection de la chair
dans l'invention des couleurs comme programme du parcours du temps.
Voilà bien, la folle incertitude du corps astreint au rite effarant
de la jouissance excommuniée pour avoir jeté l’opprobre sur
l'infestation de la chair, par l'insoutenable errance de la voix sur
la peau hérétique. Caresse des mots enflammés par cette visitation
du ciel sur des pans entiers de la délivrance du texte, dans
l'exhortation de la chair en frasques sexuels érotiques, et trempés
dans le sang souillé de la délivrance en naissant. Gisant de ces
corps entassés comme par peur du feu, ou de ces charniers brûlés
avant l'enterrement et l’encensement. Au crépuscule s'avance
l'aube intensifiée du soleil concupiscent devant l'immanence du
regard vautré de ces corps atmosphériques ; retour sur la nuit
lancée à grande vitesse, pour froncer les jambes écartées les
plis de sa vulve gonflée au contact de la verge enfoncée au plus
profond de ces chairs humides. Au loin, avant, le crépuscule de la
vie qui se vautre semble jaillir de nulle part, juste quelques
gesticulations enflammées au rythme du feu d'un soleil qui s'éteint
dans l'étreinte. Buée sur les yeux, jusqu'aux pleurs des larmes
ultimes du temps. Aucune parole, ni déferlement d'onomatopées,
ondulation de la peau qui se tord, se tient droite, comme promise, au
doute et à l'inconnaissable raison. Plus qu'une lame de fond du
corps nu, la chair rosie s'en prend au cœur invité à la danse, en
mots hachés et petits cris fatidiques avant l'impulsion du dedans,
en jet d'eau jaillissant du bout, comme un gant retourné, voilà
bien ces ersatz de vie qui inondent la femme faramineuse.
Thierry
Texedre, le 24 septembre 2014.