samedi 14 avril 2012

Transfiguration











État de déliquescence
du grand soi partout
les corps se mettent à
chanter hauteur du très
haut fils divin devenu
lumière pour les hommes
de cette tentation soulevée
pour donner à la vue le
procès de l'aube sur un
crépuscule c'est une vie
nouvelle enchanteresse
par sa brillance sa blanche
étendue en réfraction sur
les corps dilatés devenus
même sous l'irréductible
mortalité de l'âme qui
vient se fondre dans les
bras tendus de ce dieu
immanent trois personnes
en une seule Dieu fait fils
en une personne sur la
vie de l'homme comme
apparition d'un songe
plus vrai que celui de la
vie vertigineuse du temps
Dieu comment es-tu un
et trois dans cette lumière
faite pour l'homme et
par Jésus lui-même eu
regard au temps qui s'est
arrêté pour les hommes
nous te prions toi notre
Dieu Christ et lumière toi
qui nous est apparût au
cœur de notre appartenance
les cloches retentissent
pour chanter ta venue te
voilà mis sous notre regard
de croyants nous sonnons
ta gloire nous chantons
tous ta grandeur par la
foi qui nous remplit roi
du monde roi ici-bas que
rien ne viendra contester
que ta joie demeure en nous
et par toi notre rêve est
celui de l'éternité du ciel
notre vie traverse le temps
jusqu'à la mort pour la
sublimer la transcender
nos chants et notre labeur
sonnent à tout va pour
enfreindre les lois humaines
à tout jamais jusque sur
les hauteurs de ces monts
appelés de partout prions
cette résurrection à venir
allons vers notre destinée
en possession de la douleur
en lui montrant le chemin
de la fin des temps de la fin
des morts en toi réapparu
dans l'immanente lumière
de la déposition de la fin
tout s'étend maintenant
dans les airs éradiques du
soulèvement des hommes
le ciel vient créer une vie
dissonante et verticale
les hommes se perdent
à y voir jusqu'à y croire
comme pour le temps
Dieu n'y est pas soumis
Dieu est partout jusque
dans la sombre figuration
terrestre où tout ressemble
à tout sous des yeux jure
l'homme aveuglés par l'éclat
d'une illumination subite
Que Dieu pardonne aux
indésirables aux croyants
dans l'impénétrable lieu
que tous les hommes en
Jésus visitent dans l'instant
de cette transfiguration
sonne enfin l'amour éternel
seigneur que se termine à
jamais l'étendue de notre
démesure dans le partage
dans l'immensité de ta chair
devenue Dieu pour l'amour
des hommes transposition
du corps en esprit Saint.
Sur d'immanquables caresses
des corps en Dieu dieu de
l'éloignement du corps
dans sa fin corps de la fin
de Dieu séparé de l'emprise
du verbe fait chair en l'homme
en Jésus Christ éloignement
par le temps de ce miracle
le temps mal aimé par cette
chair meurtrie du vivant de
Dieu sur terre devant l'homme
au firmament illuminé au ciel
déposé là pour l'éternité
l'homme plié par un long
silence celui qui sépare la
grande croyance de l'Un
de cette ordination de l'esprit
qui repose en paix par tant
de maux ceux de l'impossible
croyance du parlant face
à cette demeure irréductible
demeure de Dieu apparu
en Jésus Christ avant que
n'advienne la fin indubitable
du corps dans sa mise à mort
par quelles souffrances
quelles croyances au verbe
comme essence première
de cette croyance au père
père qui me pardonne
si de ce corps ténu je jure
de me repentir pour dire
partout la bonne nouvelle
que ton fils soit venu ici-bas
pour sauver le monde prions
sous quelle étoile notre mémoire
va-t-elle se mettre à retenir
la naissance nouvelle du
temps par l'amour de tous
par l'amour de notre prochain
prions ensemble dans la joie
de l'apparition de Dieu en
Jésus Christ notre sauveur
le temps pressé des hommes
semble pousser cet air chanté
de la vie vers quelle éternité
après quelle mort souveraine
une fraction du second temps
se redresse pour les corps pour
laisser aller ces âmes impures
si souveraines aux pieds de la
terre nourricière quelles âmes
iraient se purifier au purgatoire
naissant dans ce doute de Dieu
sous quelle renaissance la
pensée va-t-elle dans une
lumière irremplaçable rencontrer
le génie dépositaire du début
d'un lieu divin et scolastique
social comme socle d'un être
pensant les chœurs chantent
sous quelle répétition de la fin
de Dieu sauf à l'emporter
dans une aire reproduite
à l'infini du temps présent
dans une mise en perspective
une percée du temps de l'étant
figure du temps devenu celui
de la peinture hystérie de la
voix de Dieu en un début aussi
celui d'une musique apostolique
sur les textes en voix de la
venue du fils de Dieu sur terre
par Marie mère de Dieu et
vierge pour avoir enfanté
la naissance de l'être par
l'an du temps de l'homme
L'heure a sonné pour enfanter
dans la douleur par les ans
du futur cette béatitude l'amour
dansé par les corps célestes.
On entre dans l'aire des médias
point là de répétition sans
le sens ni de sens sans signe
le corps est un corps neurologique
un corps coupé de sa chair
une osmose entrain de se défaire
l'esprit est moins lyrique ça
prend le ciel pour une sniff
les veines piquent aux écrans
la fumée du sang déporté du Christ
une lumière vient turlupiner
les sexes jusqu'à la dernière
dose celle de trop un paradis
artificiel qui tombe à pic quand
les corps secoués par l'esprit
pensant à la perte de son être
en leur fond intérieur sonne
la résistance au massacre dans
une fenêtre qui tire la suprême
jouissance lumière de la même
mémoire faite loi lentement
les corps transparaissent
on y voit une infinité d'organes
aux couleurs scannées sans
dessus dessous vrille du temps
pressé d'en finir avec l'esprit
vie pressée d'en finir avec
ces chants tempérés de la
pensée qui rend l'âme supplique
suppôt de Satan connaissance
qui s'empare de la naissance
pour la fragmenter en une
multitude de nébuleuses voix
drame vocal du temps charrié
par les ondes portables les ondes
télévisuelles pour arracher
au temps l'effondrement
du rien du silence et de l'illimité
l'au-delà de ce signifiant
la parole comme illumination
d'un corps celui de la chair et
du sang face à une reconnaissance
dans ce ciel ouvert et bleu
comme première couleur
invulnérable de la naissance
création intemporelle de la vie.



Thierry Texedre, le 17 avril 2012.