Du m'aime en excès
L'irruption dans la déférence
voilà l'ignominieuse peinture
qui interfère avec l'écriture
de sa constitution inassouvie
la peinture se croit la même
hélas le temps s'en sera vidé
de cet Ignace et ignardise
maîtresse tirés aux extrêmes
c'est quoi un plaisir dans l’œil
c'est quelque chose d'inachevé
c'est prendre la mesure unique
c'est mentir surtout pour s'en
tirer du saccage qui a lieu ici
graduellement quand cherche
à se montrer une peinture qui
n'en peut plus de tous ces maux
qui maudissent la langue entrain
de se faire en trombe décapiter
court-circuiter par l'image suave
c'est là le nœud dans la langue
pour promulguer ce même sorti
de l'insignifiante exagération
en tous sens de la vie qui fuit
son excès le dire imperturbable
et distendu à cause du temps
en trop à chaque fois qu'on aime
ce même parce qu'on haï à n'y
plus tenir de cette place du même
de l'implacable détournement
du verbe en peinture de ne plus
le voir ce verbe si ce n'est encore
et encore le signifier ce verbe
pour être vite vital de l'assumer
ce verbe fait chair pour la peinture
un jour puisqu'on n'a pas su dire
en bien pour en finir avec le mal
la peinture montre ce peu d'air
respirationde la dépense ce qui
pense en trop ce qui est pluriel
ça démontre là que ce qui noue
est ailleurs et pourtant partout
en nous de notre corps poussé
c'est là où une musique joue
ce cri du rachat contre le peint
en trop ça efface ça sent ce sang
le peint déversé en flots telluriques
en trop plein d'incrédibles lieux
du plaisir qu'il faut y retourner
se retourner l'indécence du sang
du sans fin jeté au milieu de la vue
qui jouit surannée par quel
tour de passe-passe la peinture
s'y retrouve quel cadre découpé
pour oublier oblitérer la langue
une dernière fois la débusquer.
Thierry Texedre, le 11 juin 2024.