Une textualité qui recherche en permanence son écriture et sa peinture, sans toutefois entrer "en représentation", le lieu ? Une musicalité, pas dans "le son" d'une lecture qui reste aléatoire, mais dans ce qu'un sujet peut de penser: où en est son image, la scription ?
Du risque d'insister sur l'étrange
retentissement de la parole, sous l'intransigeante résolution de
l'esprit rétif ; voilà ce qui frôle l'amalgame indissoluble
d'un corps/écriture fondu dans le besoin, et qui manque l'écrit
sauf à peindre, à cause de sa parole, et ce, depuis la peinture
pour montrer la parole, action « de profundis », vient
l'exacte vérité de la parole. Damné par la mémoire qui improvise,
le corps sort de ses gonds, pour oser résoudre l'énigme de sa mort.
Un voile austère et rétréci se montre au regard, pour essuyer un
ciel trop bleu (la naissance ordonne bien que ce bleu soit la
première couleur que le bébé soulève depuis sa vision
transitionnelle). Ce bleu rencontré le soir de la mort, pour mettre
la mémoire face à son infirmité, conséquence que mettra un temps
trop long l'adulte pour résoudre ce qui fait que la pensée sort du
cadre infondé de la peinture. Tentation de rencontrer les temps
forts de la vie entrain de se consumer. Le présent contracté, remet
en place la peinture, pour qu'elle force le corps à monter sur
l'insupporté raisonnement qui offusque le désir inassouvi de
l'attirante jouissance liée à la chair. La chair entrée en
lévitation, état d'apesanteur qui frôle la peau jusqu'à ce
malaise, la rencontre du futur, cet autre présent dont un seul corps
ne peut prétendre oser son ouverture. Incontournable incidence qui
montre un corps multiple, pour exprimer ce que les trois temps vont
monter jusqu'à la parole, pour signifier un monde sans temps :
tempête irraisonnable de la chair depuis l'extériorité des
couleurs, illumination de l'esprit sur l'insolence d'un soleil
insoutenable et incommensurablement plus vrai que le sens des choses
révélées depuis une parole polyphonique.
Extraction de la voix depuis cette
folie qui use le corps, pour le rencontrer, l'exporter hors du temps,
là ou se mêlent les errances de la chair et l'instrumentalisation
de la parole. D'une parole dont le rêve ne saura point régler le
désaccord qu'il a avec la certitude de l'insurmontable plaie de
l'arbitraire mémoire. Extrapolation sur ce qui sourdement s'insinue,
se montre par intermittence, et qui saute depuis la mémoire :
l'atermoiement de la lettre, écriture sur le point de restituer
cette mémoire qui traque l'inconscient encore trop ténu pour
laisser entrer un langage-ourlet de la chair. Frotter la peau, la
rougir jusqu'à la douleur-mémoire, pour sortir, respirer cette
inconvenance de la jouissance trop incertaine, copropriétaire du
rêve, et responsable peut-être de l'indignité de l'âme.
Fornication du corps avec l'âme, pour entendre réciter ce qu'une
mémoire restitue face à l'antériorité du corps sur la chair
expansive elle, à partir d'une induction de la mémoire comme ce qui
lui revient d'une reconnaissance de son dépassement ; depuis ce
corpus qu'est l'intracorps. On peut encore dire du corps « qu'il
s'écoule ».
Quelle fin ouvre au
Paradis, devant la grande exactitude du temps ? Sur la voix
exaltante qui montre de l'effacement du souffle dans l'expiration de
la vie, quoi de moins interdit que la cessation illusoire de cette
vie encore extraordinaire par son appel à la mémoire ; mémoire
de la vie à rebours. Rencontre de l'astre, terre subordonnée à la
monstruosité de l'être déterminé à maudire l'animal qui monte en
lui. Depuis quelle parole cet être vient se poser aux pieds de
l'animalité du lit terrifique de l'inconnaissable ? Il se passe
comme un retournement volcanique de ce qui jouit depuis l'animal
prostré dans l'être de l'intériorité ulcérée part cette mémoire
qui noue sa parole entrain de composer avec l'extérieur,
illumination d'un aveuglement de la mort vers cette peur que
l'inconscient dresse, comme feinte de l'éclairante vérité qu'un
désir inaliénable va représenter par un psychodrame insubordonné
à la langue. D'une entrée dans la caverne, sonne l'origine de
l'improbable fin par la mort ; excentrique exclamation de la vie
en chants montrant le paradis musical traversant ce corps
psalmodique. De quelle douleur ce corps naît-il ? Sinon de n'être jamais là
où la parole joue avec la chair, la violant avant de mettre à mort
la parole liée à la lecture. Exposition d'un texte encore sans
traduction. Expulsion vers ce qui sera l'autre vie, dans un retour
fulgurant du corps ressuscité, veille du corps pensant. Torsion
encore déchirée du corps sur la chair excentrée, de biais,
contaminée par l’œil sa référence/réverbération vers une
naissance-peau, comme mise à mort de son commun qui exalte la
reconnaissance. Le commun serait donc le propre de l’œil. L'homme
serait donc ce qui pense la cause du commun encore démontré par la
langue, encore soumis à la lecture, encore l'étreinte de la chair
avec sa peau. La soumission de l'homme au risque d'expulser son dire
se contracte vers une improvisation de la peur d'être, une imposture
de ce qui touche le commun comme béatitude de ce qui touche au vrai,
à l'objet indécent de l'art d'assembler, de mettre en commun.
Mimétisme qui prend en charge cette mise en demeure de l'animalité,
comme extraterritorialité de l'animal prostré depuis son risque
d'oublier, avaler, absorber tout espace lié à la chair ;
récitant par là cette chasse de l'homme, l'expatrier, le faire
taire depuis son insupportable mise à mort de ce qui pense pour la
mémoire, pour ce présent fantasmatique.