dimanche 2 novembre 2008

Le son de l'écriture

Quelle espérance dans le choix des textes? Espérance, ou matraquage de la vieille mère culturelle, qui nourrit de ses outrances culturelles l'absorption d'une telle espérance? De quel droit joue-t-on sur de tels axes, ceux de la souffrance morale, de la croyance verbale en déclin? Les sociétés dans la vision sans cesse renouvelée par l'information informatique croissante vont tomber dans l'intrication infinie, le tricotage illimité de l'arbitraire pensant, pour la première fois initiation de la pensée au jeu de l'impossible plein d'une vérité subsistante. Les cultures se croisent et se fondent en un régime autoritaire que l'humanité va soudoyer, va rejeter pour s'immerger dans un autre monde parallèle à celui de leur temps présent, vivante déconstruction que l'individualité peut encore rêver. La grande musique qui court en ces temps de déconstruction est celle qui retient le verbe pour construire une ligne de représentation qui pose de nouvelles questions. Cette musique est en cours d'exercice, elle met en forme la peinture et l'écriture avant l'écriture et la parole. Ou plus exactement les voix qui vont opérer un retournement total, voir révolutionnaire de la vision, visitation d'une ère, errance obligée au début, espace pulsionnel en cours, temps vécu en fin de parcourt, quand l'objet est créé, donnant sens au régime pensant. Que ce lieu du musical soit le déclencheur intrinsèquement et diachroniquement de l'écriture « scripturale » tant livrée aux érudits dans un morcellement de genre, comme l'écriture poétique, la littérature, en ont été l'extrême confidentialité. Écriture et musique sans compter que la peinture imprégnera (emprunte, signe, collage, écrans, etc.) ces hémisphères temporels d'une traversée du corps dans sa chair, via son érotisation.