Polyphonie des corps
Coupé du seul
renversement qui vaut au risque de vivre l'extermination du corps
commence avec ce soc social hypertrophié par cette consommation
effrénée dont se repassent les blocs dérivants de la pensée voilà
ce risque insupportable d'exister avant d'entendre le dire marteler
l'ivresse d'un paradis de la jouissance immodérée pour
l'immortalité délicieuse réalité en songe dépassé vu
l'exclusion du règne animal entrain d'en finir avec cette peinture
gisant aux pieds de la dépense sous quel règne sous quelle
réoccupation sous l'érection qui laisse pleuvoir ce suc délicieux
de l’arrogance du coït ininterrompu sons à l'infini dans un chaos
vertébral ridicule et inintelligible voilà la naissance sans cesse
remise à niveau de l'enfantement criée pour ne plus laisser à la
vue du né ce néant nécrophage nanti de la voracité d'un dieu de
l'interminable renvoyer dieu au risque de le voir revenir en écho
boomerang de l'inachèvement de l'humanité dans sa quête
d'improvisation cornélienne la pensée n'a pas encore donné sa
vraie quintessence elle reste encore au stade préambulaire de la
conscience cogitation du divin torse partout rendu à l'inconscient
pour ne pas faire de la folie le meurtre institutionnel de la foi
lentement un régime d'autodestruction commence à tarauder un corps
pour l'entendre plainte d'une musique dont les instruments sont
l'intérieur chair involontaire de l'intérieur chair qui touche à
l'os pour marteler l'exacte vibration de la caisse qui résonne
répétition jusqu'au silence qui rencontre la signifiance de l'os
celle mammifère coupe de l'os pour inventer l'arme de l'expiation de
la peur d'exister rite pour conjurer le sort pour sortir de cette
caverne et passer au stade peinture en retour début de l’œil
comme entité du temps et de la mesure pourrissement du corps dans sa
couleur pour mettre du lien pour lier les corps dans la langue
polysémie du jet en matriarcat le temps déconnecte le corps en une
pluralité des voix guerre pour la délivrance de ces idoles qui
poussent au cloaque la chasse vers d'autres lamentations vestige de
l'ombre collée au corps en songes pressés d'exorciser le viol et la
décapitation le sang qui abreuve les gorges profondes de l'origine
érotique hédonisme avant l’horrible démantèlement dont l'un
prendra corps dans les monothéismes de la barbarie textuelle du
sacré résonance jusqu'à aujourd'hui indice qui laisse passer l'art
sur la mort de dieu virtuelle incision dans la cogitation du qui
séquence le croyant et le laïque volupté du dire trop exposé à
la conscience versée sur les sciences à cause de l'occultation du
vivant là est le nœud de notre futur dont on mesure les effets sur
la vie lutte qui fragmente les molécules des corps en germination
atomes de la vibration des couleurs dans le blanc.
Thierry Texedre, le 21
juin 2015.