Fabrice Hyber – Peinture
homéopathique n° 10 « Guerre désirée », 1983-1999 –
Diptyque 225 x 450 cm – Photographies, dessins, écriture, sur
papiers et papier de soie, le tout collé sur toile à la colle de
peau de lapin
De
la Vacuité
Réveil
noctambule
reniflant
l'art de vider
tout
objet de sa substance
vitesse
polémique du vide
qui
s'étend autour et dedans
jusqu'à
cerner la forme
jusqu'où
celle-ci pleure-t-elle
de
ces affligeantes certitudes
qui
plient et recomposent
l'objet
pour le déconstruire
l'emmener
dans les illusions
de
la détermination du néant
le
vrai saute aux yeux
tant
l'objet invite au reflux
au
refus d'exister dans la
distinction
de la vie
et
de la séparation
de
la mort et de l'appartenance
exprimant
ce qui du vrai le sépare
du
faux par l'entrée dans l'irréalité
partout
cet endormissement
prend
l'aspect de la pensée
qui
raisonne un temps
soumise
à l'infini des concepts
enfermés
dans l'imparfait signe
qui
couvre le temps traduit
de
la langue en négatif
sur
la subjectivité en contrepoint
du
commun condensé dans
l'attachement
aux formes
le
risque d'un réel qui franchit
l'espace
du vrai par un affranchissement
du
néant comme si l'Un naissait
du
néant pour exacerber
le
multiple jusqu'au traitement
de
la ligne la sustentation
dans
un attachement de l'esprit
à
l'impermanence de toute chose
dans
un face à face avec la vacuité
l'inconnaissable
circonstance
d'un
lieu avec la raison
le
dédoublement avec la déraison
risque
à tout va de supplanter
toute
intervention sur l'existant
incitant
par là à objecter
sans
fin ni commencement
d'une
réalité de la mort.
Thierry
Texedre, le 20 décembre 2017.
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