Leonora Carrington
(1917-2011) - Ferret Race, 1950
Accouplement
vertébral
Le
ton est donné
l'écriture
vole-t-elle
au
secours de la peinture
ou
cette séparation
majeure
promeut-elle
comme
un vol
une
insuffisance
qui
monte dans l'âtre
séquencé
de la vie
pour
lentement couper
cette
séparation
en
une infinité
d'excrétions
volutes
de
mots éparpillés
sur
la toile endormie
en
couleurs exaltées
et
touchées par le vol
la
voltige qui retombe
dans
ce marais indécent
d'un
labyrinthe onirique
et
transcendant calvaire
de
l'écriture qui flambe
toute
ses signifiances
en
ersatz singuliers
peaux
obsédées
par
la mise à mort du dieu
dans
les plis de la chair
et
le risque de la chute
ensanglantant
le temps
quel
accouplement
irrévérencieux
sort
de
ces mots nauséeux
pour
se perdre dans les limbes
autistiques
du récit perfide
entrain
de courber
l'évitement
du sang
en
couleurs sulfureuses
pour
renaître peut-être
pour
enlacer peut-être
la
vie perdue dans l'eau
vulgaire
du néant
chassée
à ses pieds
par
le poète investi
de
cette âme isomorphe
et
tortillée en douleur
définitivement
le lieu
inconnaissable
de l'art
qui
plie devant un corps
exsangue
de compromis
consistoire
de la parole
en
cessation entrée
par
cette affabulation
dans
ce paradis
qui
referme le doute
sur
la douleur
pour
traduire alors
et voir venir le vertébral
et voir venir le vertébral
l'accouplement vertical.
Thierry Texedre, le 15 janvier
2018.
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