jeudi 5 avril 2012

Lamentation












Quelle incertitude que ce
cerveau qui se risque excité
d'exister d'exterminer sa
vie sur d'autres corps éteints
quelle irréalité que cette
légèreté émasculée de dire
sous ce soubassement qui
vous met en érection
vers des cieux hospices
de ces yeux rivés vers
cet appel irréductible
de l'apparition lumineuse
du corps bénit d'entre
toutes les femmes corps
féminin de l'apparition
absolu et abominable
mutation mutilation de
l'être immanent parlêtre
tachycardie du corps si
ce n'est de sa vue vision
on entre en état de croyance
on s'y initie on tombe sous
les coups de l'enfer qui
valse et danse dans cette
abomination du sens en
sensations du temps occulté
le temps de l'occupation
est ce temps du martellement
qui monte en soi pour y
insérer comme une tessiture
une occurrence un pâle rejet
de la vie qui s'active se met
en branle pour inexister
pousser à jouir dans un corps
dénaturé dérivé déconnecté
détonation du risque pour
l'être de fuir de se soumettre
au pire à ce nombre illimité
de l'humanité qui penche
vers sa fin quand ce nombre
incalculable se souvient
d'un inconscient semblable
à l'immanence du sujet du jeu
qu'un sujet peut de penser
sa liberté occultation du
nombre en monde monumental
le dire se met à faire la sourde
oreille quand l'objet du désir
disparaît à la vue du nombre
de la fin des temps de ces
corps caverneux occultés
la vie du corps s'éteint si
le corps se multiplie à l'infini
pour terroriser tout discours
sur l'invention de la vie de la
seule vie comme amour
de l'éternel temps du corps
né en chantant les mots du
futur retable du triple lieu
corps-esprit-parole en un
l'un de la grande liberté
du temps retroussé du corps
dans une force celle de
la face immortelle de l'un
indice perpétuel de ces sens
prédisposés au tremblement
de la terre aux pieds de laquelle
toute musique devient le rite
de passage de cette nouvelle
marrée dans sa remontée
en rivière coup de pinceau
du songe sinueux en corps
escamoté chasse du corps
dans sa pulsation pulsions
de l'errance éradiquée quelle
force ce corps a-t-il pour en
finir avec le jugement de Dieu.






Thierry Texedre, le 5 avril 2012.






1 commentaire:

SophieD a dit…

The self free of the flesh finds a collective freedom. One that soars with the music never heard by living man.

~SophieD