vendredi 6 avril 2012

Le bruit de la lumière












Trituré tarauder traverser
les corps dématérialité
du dedans fracturé
renfermé par le cri
usité usurpé utilisé
pour engrosser la chair
pour mettre à bas
cette aspérité qu'on
nomme le temps intérieur
celui du souffle en disjonction
souffle sous le feu intérieur
qui s'évertue à rendre le
corps décortiqué
l'enfant s'est tu pour tuer
ce père invertébré pour
le traverser en un raisonnant
éclat de voix
de la voix à voir
un tour pour rien du temps
juste pour en revoir de ce
corps à corps et à cri
le cri cathodique
qui passe son temps à
embaumer l'esprit enfin
détenu par d'insupportables
errances de l'âme avachie
schisme entre l'enfer et
le paradis dans l'invention
de la perspective l'invention
du purgatoire
on traite les sens dans
une danse usurpatrice
du corps on l'esquive
on le traîne on le coupe
fin de la perspective
début du vertigineux
commencement de la
tentation tintamarre
du bruit exorcisé de la
chair dans sa livraison
celle de ces progénitures
insoupçonnées qui enfoncent
l'âme dans la matière même
de ces couleurs vibrants
à la lueur du rythme dépassé
de la lumière.




Thierry Texedre, le 6 avril 2012.

1 commentaire:

SophieD a dit…

This piece moved past the speed of light and filled my mind with dizzying perceptions. The noise of light exceeds the depth of our eyes, plunges and forages our minds, touching us and leaving us wondering.

~SophieD