lundi 8 octobre 2007

De la chair sans fin 6/13, la déploration.




















La déploration sur la mort du Christ avec saint Jean-Baptiste
vers 1481, Ambrogio da Fossano II Bergognone

"...Beaucoup d'intensité douloureuse dans ce tableau aux
couleurs discrètes baignées d'une lumière irréelle..."


De la chair sans fin 6, la déploration.

le temps c'est la chair

Il faudra traiter du temps pour lequel
tout est tiré vers la rationalité sauf que
d'être tiré de cette façon communément
le temps reste encore insaisissable on
ne peut résoudre son équation le dissuader
de se plier de se soumettre il est impalpable
et jamais là où on l'attend puisque déjà
passé pourtant le temps n'est en rien le
présent puisqu'il est permanent mais plus
général voir globalisant c'est avec l'horloge
atomique et les hautes technologies
informatiques qu'on a une résolution
affinée du calcul du temps de sa réalité
mais il n'en est rien de son partage de la
séparation le temps est l'allongement
l'étirement spatial illusion à cause du pensant
qui ramène toujours à un temps indécidable
dans l'aire dans la surface dissonante impartie
au temps

un lieu et Dieu

le lieu Christique n'est pas le reflet d'une
subjectivité car s'il y avait reflet ou double cela
serait de la substance ou pour traduire au plus
près cette résolution cela serait la chair du
Christ devenue Esprit le sang du Christ
n'ayant pour vérité que celle du corps comme
chair l'Esprit n'étant par là que celui de l'Un
du Père comme substrat infini des corps pensants
qui ne peuvent que penser au lieu même où
Dieu se loge il est logé parce que nommé
enfin une révolution va-t-elle prendre corps
s'avancer pour que la parole soit faite chair que
cette parole donne à la chair toute sa dramaturgie
tout l'amour que le corps sonde d'y penser que
l'amour commence avec cette perfection d'un
impossible soutien de cette tension qui scande
les corps liés les corps vidés de leur substance
d’Être par amour pour la chair le Christ est
mort par amour pour la chair encore une
vérité criante dont on ne cessera pas d'empêcher
la lecture le vrai temps producteur de pensant
contre tous les êtres malfaisants de continuité
de ceux qui prennent le train en marche pour
rédiger la plus horrifiante histoire du temps vrai
on ne pense pas d'apprendre mais par
transsubstantiation que la chair a de penser
contre l'identité sociale doublure pour exorciser
leur mémoire vide de subjectivité la mémoire
est un moteur qui valide le temps atomique

dramaturgie

l'aphasie du corps social va en augmentant pour
donner sens à la dramaturgie contemporaine
et enlever au sujet toute corporéité comptant
pour l'être et faire office de substitution comme
s'il était la seule souffrance possible face à
l'impossible subjectivité à l'impossible temporalité
liée à l'humain le temps reste dans l'infini la
seule consistance la mémoire en quelque sorte
des corps c'est là que le pensant voit son volume
sa chair entretenir une partie de plaisir avec
la jouissance installée elle pour une part au
plus profond de la substitution du corps social
du corps souffrant.

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