lundi 1 octobre 2007

De la chair sans fin 5/13





















L'Annonciation et la Visitation 1393-99 Broederlam Melchior
167 x 125 cm


De la chair sans fin 5

Pour ainsi dire à vouloir chercher ce qui a proclamé
cet Enfer on y perd sa langue la mémoire à cette
occasion travaille le corps y cherche sa chair sa
contemporanéité à travers ce vestige cette trace
improbable aujourd'hui ce non sens d'existence d'une
langue morte qui nous colle à la peau c'est dans le
présent que Dieu vient vérifier sa figure comme s'il
importait qu'on y découvre maintenant quelqu'
importance quelque conclusion à son sujet si Dieu
n'est pas sans l'homme c'est que l'homme en parle par
un entendement comme une subjectivité alors que la
subjectivité est la chair de Dieu faite homme sans
nom sans le sens à rebours de quelque nomination
encore une vérité qui n'est pas bonne à dire mais nous
en sommes à l'aube de ce nœud lié au désintéressement
que l'esprit provoque pour boucher et boucler la parole
aux êtres de ceux qu'un peu de liberté veut soulever le
voile de l'oppression y fait face à parler de vestige la
chair n'est-elle pas devenue un vestige de ne pas croire
en cela que la chair en reste encore au paléolithique
c'est remonter à une vérité criante non hallucinée car si
la chair de tout corps pouvait être du parlant et le vivre
comme chant sexuel il ne suffirait pas à la chair de jouir
elle serait certaine de risquer ce qu'un corps aurait d'être
moins par question où se tient le parlant que de son lieu
en tant que nudité nous ne serions plus alors dans le
cadre du peint de la vue de la dépense mais dans celui
du génétique et le pensant une forme encore à découvrir
de la vie que la société actuellement consommatrice
d'objet ne pouvant soustraire la chose de l'abomination
ne peut introduire elle a pourtant le pouvoir de l'induire
elle est productrice de virtuel de temporalité dans un
site archéologique qui vaut pour la dépense
l'appartenance à un groupe d'anticipation avec la fiction
cette fiction qui s'invite dans la chair pour lui faire
croire qu'elle est être plus que paraître et paraître plus
qu'esprit en quoi cette fiction tient devant la figure
Christique qui interpelle une subjectivité à trois niveaux
l'un le double et la lecture des deux le pensant sa
détestation dans l'esprit qui hélas ne sera Saint que dans
un avenir où les pulsions seront lues sur la base du vrai
en retour nous toucherons alors à une autre visitation
une autre prolifération que cette croyance au vrai.

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