Andrzej
Wroblewski – Exécution VIII, 1949 huile sur toile 130 x 199 cm.
Exécution
Du
roman inséparable
le
corps vitrifié
soulève
ce sacré
pour
l'envelopper dans
un
sublime intemporel
on
tente de couper court
aux
appels aux cris
à
la mise à mort
au
tremblement
pour
rencontrer l'extraction
de
ce soulèvement
de
cette tentation
qui
passe par l'exclusion
face
atterrée du bloc vie
couché
sur la partie nue
de
l'élimination
mille
têtes décapitées
pour
avoir vomi l'être
du
temps présent
en
mode mémoire effacée
fusils
du déferlement
des
balles chaudes au cœur
on
les aime quand elles restent
dans
le canon
on
entend passer les sifflements
des
oiseaux et des balles mortes
un
autre temps s'ouvre devant des corps
défaits
et dépossédés du peu
qu'ils
on eu le visage à découvert
la
voix pliée sur les lèvres
écarlates
et violées
entre
l'air d'un doux soir
épuisant
et ensanglanté
on
traîne des chaussures
déchirées
par la mémoire
jusqu'au
trou incongru
de
ce désespoir insurmontable
et
insurrectionnel on s'y tient
la
gloire est pour bientôt
on
dépasse ce grand cloaque
pour
chanter le tonnerre
la
révolte en terre insoumise.
Thierry
Texedre, le 5 septembre 2017.
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