vendredi 4 mars 2016

Feinte en deux




Forcer ce lieu impossible
parler l'étreinte du texte
pour tenter une sortie
dans l'extériorité
du silence vide
qui prend en otage
cette réfraction de la lumière
absolue dans les songes noirs
du redressement du corps
en deux hémisphères
qui se retournent
pour parler en rires
de ce gros avenant
collé au siège de l’hérédité
frein sur cette surdité
qui commence à plaider
sa décollation
coupant cette parole
pour l'éviter enfin
ne plus jamais montrer
ce qui monte du dedans
pour engrosser les dents
acérées de l'envie
dard insupporté
de la douleur olfactive
en porte-à-faux
avec le temps pressé
du passage par l'infini
qui prend tout de l'avant
afin de rendre les derniers
instants de la vie
souffle indécent
ce sens interdit
cette course poursuite
avec les jambes du tronc
blessé de travers
esprit de la déliquescence
du bel être jugé par la grâce
de sa belle étreinte
l'écriture fantaisiste de ce pieux
racorni par les ans
s’efface d'une lecture lueur
de derrière les oreilles coupées
en catimini laissant au sang
la place qui lui convient
de circuler libre et irréel
en eau des sens libres
du vertige inégal au ras
du sol perdu allongé et inerte.



Thierry Texedre, le 4 mars 2016.









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