Frôlements
Cloué de si près par les
impostures du dire le corps s'éventre sourire du rire ruisselant
d'outrecuidance en s'enfonçant vocifération des sons dans le crâne
obnubilé cloaque de la fin empressée d'en finir avec la foi vertige
de l'incessation du ventre fou à tourner en rond avec l'esprit
calamiteux et austère râle qui rentre et pousse ce qui l'a gavé de
la famine infranchissable à l'envers pour vénérer ce corps mal
léché partout sur la peau à vif jusqu'à son pire tremblement en
sons aigus et aiguisés par une parole omniprésente pour couper au
mieux la peau en tranches finesse ridicule d'un cheveux dépourvu de l'ivresse et qui va se soumette à l'interdiction d'éjaculer le verbe borné
parce qu'il n'a pas encore oublié sa jouissance oublier sa stature
son intelligible annexion au rythme insoutenable du vol de la parole
ignominieuse entrain de creuser la chair jusqu'au fond où l'os se
meut virtuose et irascible voilà bien là la seule musique qui
sourde s'inocule au sang dévoilé dans une coupe Chrétienne partage
de l'horreur d'être quand l'étant se cache derrière sa tentative
d'extraction du temps rite des rouages de ce temps détenu par
l’exorbitant œil anal au milieu planté de ce crâne gisant depuis
l'origine de la violation de la vie partout les corps se traînent
pour terrasser le temps et se lever et s'envoler et ressusciter et
penser cette ablation de la tête souffle infini vois-tu vers quelle
sombre machination ton même refrain se vend-il ?
Thierry Texedre, le 8
décembre 2014.
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