Dormition
… Ric-rac
le retour essoufflé de la longue langue inusité interdite au
souffle exaspéré par le vent incessant qui tourbillonne dans la
tête acouphènes en sourdine de l'extérieur vol irrationnel qui
ventile l'impossible conscience dégondée depuis l'entrée et de
l'autre côté en face où d'autres subjectivités sordides
s'alignent les âmes damnées viennent et repartent pour entrer
partout où le risque du corps d'entrer en érudition se meut rasé
ravagé assit sur les rouages rasoirs de ce temps dépecé de
l'horloge tic-tac là est le nœud insoutenable de l'écho dans un
risque d'enfermement métallique où résonne la tonitruante
éradication de ce vol du viol incessant de la chair qui prend la
main dans le sac l'autre antre autiste anagramme du couple
indubitable qui gît au fond humide de ce gouffre terreur nocturne de
la dormition galvanisée glissement de cet astre nombre infini de
corps nés de la double appartenance mort-vie incalculable parce que
éternellement mis en situation de résurrection voilà le cri sorti
de nul part voué à l’inextinguible réminiscence et au risque
d'aller chercher la langue partout où le temps lui saute à la
tête...
Siffle
crache yeux écarquillés et bras en l'air courir ça-et-là
traverser la rue entre les voitures et face à elles elle qui
s'arrête pile tape le sang coule le corps saute le temps est secoué
et la vie repart à l'heure cette fois...
Thierry
Texedre, le 15 décembre 2015.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire