jeudi 29 mars 2012

Messe











Rouage de la répétition
d'une trappe
celle de la pétaudière
qui fait feu
de tout bois
en chantant
ces cantiques
calamité tellurique
de la voix
vociférant
de tous temps
voici le dernier
né des
temps
tempête
sur
quelle
fellation
du dire
au cul duquel
se dresse la
queue
incessante des
mots
du dire occultant
juste qu'un corps
encore beau
est né d'un pouvoir
noir vice
caché de
l'homme onomatopée
fin de ce temps en
une langue maudite
le cul par dessus
tête
en dire de la folie
rétractée
étirée
éteinte
ça répète ça interpelle
ça fout le camp
tout s'en échappe
du temps sauf peut-être
ce que le corps sait
sans cette mémoire
qui s'initie s'invite à
plus de résonance corps
psaume corps messe
message pour
pouvoir poursuivre
sans en finir avec
le jugement de cette
croyance insoupçonnée
le temps est venu
d'aller chercher entre
les lignes la voix
ultime d'une chair
devenue expressément
fornication pour
faire taire un dire
encore sous les fatras
fracassants du désir
circonvolution en
envolée lénifiante tué
par son étrangeté
celle du renoncement
du sexe face au
tremblement
cataclysmique
et vertigineux
du rien
du néant
néandertalien
impossible à dépasser.




Thierry Texedre, le 29 mars 2012.






2 commentaires:

SophieD a dit…

It seems we can never escape our primal instincts and urges. We are, in the end, self glorifying animals. Written with sweeping emotion and raging impulse.

~SophieD

Thierry Texedre a dit…

Penser hélas n'est pas l'origine de notre fait d'existence en tant qu'animal(qui pourtant est pensant, mais dans une perversité, celle de la croyance), l'instinct animal semble être glorifié par peur de cet instinct de mort, comme une ombre envoûtante qui nous colle à la peau, instinct de destruction, poussée vers une jouissance: celle de la dépense... Merci pour votre commentaire chère Sophie.