lundi 15 juin 2009

Dans les plis de l'immortalité




















Ciel, peinture de Patrick Delorme



Apocryphe de la terre sous un régime
hautement gangrené par les heurts les
déformations figurales du corps pourri
dépaysé par l'excommunication de la
femme frasques entre l'enterrement et
l'origine vasculaire des dessous en peau
peu de chance que ça cesse l'homme va
en ligne creuser la langue qui raconte
sa chair sa létale chair polyphonique
par chance ou peut-être par pur amnésie
dans sa plus moderne mutilation de son
corps sens du règne animal couvert du
sang de la projection projet de mise à
plat du corps défait en biffures rayures
osmose de la pensée qui va arc-bouter
et plier sa terrible intériorité jusqu'à
l'objet sa dernière effraction avant la
mort nature soulevée à cause de l'excès
avec son immatérielle tentation d'aimer
voilà que se soulève ce rien menu et
en parlant change le cap de cette pensée
en division dommage de la séparation
millénaire cellulaire fliqué par l'oraison
funéraire de la divinité corpusculaire
sciences de l'inexactitude démembrée
dérive au large des eaux en otage en
profondeurs sombres et opaques nuées
sans fond ni forclusion sans fin ni paix
l'ombre humaine seule va compter le
temps qui lui reste avant l'aveuglement
kaléidoscope incessant sur l'oeil rétine
dilatée déchaussée de sa gaine sortie
en croyance blanc en somme colorées
pour sortir du lieu métaphorique de la
langue et tendre vers une soudaine
transfiguration une multitude de jets
en murmure en attraction des sens en
vrai vérité insoutenable de l'apocalypse
de l'image imaginée pour montrer à
l'homme que sur ses aires il invente à
profusion l'objet de son désir dépense
transposée en jouissance en immortalité.

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