Une textualité qui recherche en permanence son écriture et sa peinture, sans toutefois entrer "en représentation", le lieu ? Une musicalité, pas dans "le son" d'une lecture qui reste aléatoire, mais dans ce qu'un sujet peut de penser: où en est son image, la scription ?
Peinture/Musique
samedi 9 mai 2009
Sous le signe du corps I
photo de la série "portrait intime"
de Estelle Conus
Sous ces tractations insidieuses, ce corps s'éprend du très improbable soulagement, ce souci d'extirper rien à la syntaxe. De quelle exhortation s'agit -il? Sinon de celles plurielles des cris entonnés par une remontée. Une remontée de ce fond intertextuel. Texte soudé à la chair par laquelle vient se soulever la souffrance. Survenue de cette rigueur, souffrance intérieure liée, ligaturée au risque de penser plus. plutôt que prévus, plus absorbé que jamais, cette ode n'est joyeuse qu'à faire souffrance, de celle qui est infranchissable. L'infranchissable réaction de la souffrance qui sort du corps déposé, en repos, en replis, en jonction avec le sens du son haleté. Tour de passe-passe pour avoir tiré parti du pire, ce corps va devoir aligner et sa chair et sa biologie. Troublé par ce site physiologique, l'homme s'éprend de sa surface, pour oublier son architecture. Os pris dans ses cartilages rivés pour tenir son squelette, toute force dehors, ce jeu des cordes passe pour une figure, celle d'un corps entier. Pour penser sa chair, ce corps en os ose sa fragmentation, son état est celui somatique, puis cognitif. courte illusion qui le retourne en images tabulaires, lois intemporelles du soulèvement de ce corps; de son enroulement en un redressement proche de la verticalité dramatique, soumission à la loi de la pesanteur. Réaction du rôle infectieux de la parole qui tire sur tout ce qui devient structurel. Trauma du corps cavité en os, duquel tout semble converger. Structure portée à son paroxysme dans le cri: position parallèle qui souligne combien l'axe os/cri fait trembler la parole pour qu'elle en vienne à sortir de ce fond en chair et en os du dit corps pensant. De n'être pensant qu'à oser recouvrir l'os de cette chair qu'à le rediriger sous la forme représentée du corps socialisé. Ce corps en pousse de chair n'est être qu'à penser sa chair sous l'invalidité de cet os, état d'apesanteur découvert par un reliquat (acter) de cogitation. Tout tourne donc autour de cette nuance entre action et variation. Le corps n'est donc pas ce corps décrit comme tel, entier et en image. Mais partiellement il s'écrit, et se décrit, pour se dire; passant du signe à la signifiance, retournement temporel d'une masse qui devient réelle sous l'impulsion de sa chair. Ça devient le moteur d'un corps en mouvement, mais par ce mouvement va perdre tout sens de sa véritable existence: celle d'une ossification, d'une cassure entre vrai et vérité (celle humaine). L'incandescence de la langue, langue du sujet parlant est le dernier lien qui manque à tout corps inerte, masse touchée par le fractionnement verbal de l'homme. Les arts ont longtemps opérer ce renversement de la matière inerte en une paupérisation collective usurpatrice du corps via l'intellection. Peut-être était-ce le seul moyen tangible pour équilibrer l'affect et cette masse/corps, pour petit à petit quitter ce risque théologique, puis celui spirituel et virtuel.
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