mardi 23 octobre 2007

De la chair sans fin 13/13, annexe sur la chair.

















The Bed, The Chair, Head to Foot 2000 Eric Fischl 72 x 96 cm
Hyperréaliste américain, Eric Fischl (né en 1948) peint l'intimité,
la vie quotidienne et ses drames "psycho-sexuels".

De la chair sans fin 13, annexe sur la chair.

De ne pas aborder la chair de la langue dans ce qu'elle
a de révoltée, donc langagière, et plus libre d'étaler sa
syntaxe au commun; de ne pas m'y atteler, voila que par
là surgit une autre syntaxe moins audible qu'il n'y
paraît. Quand à son rythme moins assassin par la
composition, mais ô combien révolté, épris de chair,
contre tous les charniers, les régressions de la pensée
qui entretien on ne sait quelle représentation, et ce, pour
être encore et encore face contre face, dos contre dos;
de ces corps dont la posture fige la matière d'un sujet
pensant. De quel objet peut-il penser et bander en même
temps? Sinon l'objet de tous les désirs pour lesquels
l'infamie se réveille trop esclave du lieu de son
objectivation. Et par-là même de son objectivation,
de sa sexualité pissée. D'une insupportable raison
d'un printemps qui s'élève pour comprendre la chair,
élevée au rang de la corporéité, de la jouissance;
monstruosité classique, rythme de l'image, de l'accord
lié à la lecture postfoetale. D'une division du texte,
qui pour la première fois va dire ce que l'inconscient
lit. D'une invention de cette langue double, résiduelle,
résistante, et qui pulse l'être hors de soi; pour faire
du sujet sa matière, l'être n'étant être qu'à faire de la
surface-image. Une révolution donc, de la matière
dansante, descendant des ondes de la lumière. De la
matière des couleurs du sujet parlant de la peinture.
Et résolu à frapper cette surface, pour provoquer une
onde de choc, une résonance-musique que le nouveau
sujet appelle. C'est un ordre qui rend compte de la
dissonance, et qui va transformer les corps dans leurs
fondements.

Thierry Texedre, le 23 octobre 2007.

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