Isabel Pessoa peintre (1966-)
Déploration
Tenté
par l'autre vue
Le
corps suturé s'évanouit
Vers
sa contemplation
Puisqu'il
est contaminé
Par
une invasion
La
station définitive
De la
déperdition
D'une
chair dans l'autre
Irrésolu
de la terreur
Celle
nocturne et diurne
Finissant
de s'endormir
Dans
le jeu insignifiant
De
l'extase depuis cette
Contemplation
contiguë
Un
corps d'élection tente
De
revenir sur la vie
Qui
fuit un sang libéré
De sa
clôture soit de son
Format
d'où la matière
Ne se
lit qu'à être découpée
Ou
scannée jusqu'à cette
Déploration
de l'impossible
Exercice
de la créature
Qui
vit pour regarder sa peur
De
mourir de biais
Le
corps est né de biais
Car
il ne peut plus avancer
Dans
cette vie sans
Mesurer
son espace
Depuis
cette espèce
Dont
il est le seul
À
reconnaître la terrifiante
Détermination
à tuer
Et
procréer
Fatidique
résilience
De la
mort qui se tient
Sur
le dos pour montrer
Ses
attributs face au soleil
Aveugle
le soleil serait aveugle
Parce
qu'il nous laisse vivre
Le
temps de sa mise à mort
Aucun
dieu n'a eu cette prétention
À
mourir lentement en laissant
Vivre
ce sens qui nous lie
À
lui le sens de la respiration
Qui
frôle la musique des mots
Et
nous rend en retour
Cette
mémoire qui émeut
L'entendement
à la musique
Voilà
le commencement
D'une
vie pour que ce soleil
Qui
nous fuit ne nous fuit
Qu'à
résoudre notre
Prétention
à vivre
Lentement
du souffle divin
Maintenant
où commence
Cette
petite mort qui nous monte
Au-delà
de du terrestre
Vers
les cieux par la mort
De
dieu pour en finir avec la parole
Et
aussi le tour de la terre qui tourne
Carrée
pour diviser en deux
La
mémoire de notre apparition
Du
récit d'une déploration
Celle
de l'univers qui bat
Au
rythme de la mort.
Thierry Texedre,
le 25 avril 2019.
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