Lucac Cranach l'Ancien (1472-1553)
La Mélancolie (1532)
Huile sur bois 76,5 x 56 cm
Colmar, Musée d'Unterlinden
La
peinture comme gène
Sur
l'étendue indéfinissable de la peinture, toute pratique a comme
exploration ce qui porte une subjectivité vers le pensé,
d'une pensée qui montre ce qu'un rêve à d'extension de la vie
intérieure, par cela est donné à voir ce que prend en charge la
peinture du lien social au plus près d'un lieu qui a à voir avec
l'inconnaissable d'un temps verbal qui souffre parce qu'il manque, il
oblitère tout sens ; il transmet donc ce qu'une peinture épuise
dans le langue jusqu'à la renverser : c'est une révolution.
La
révolution puise sa source dans un non-sens dissout depuis un social
atomisé, et là une peinture peut depuis ce non-sens rendre possible
une rencontre avec ce balbutiement de la parole, comme d'une faille
qui ferait sens que la vue peut, depuis un temps sans début ni fin,
un temps qui traduit ce corps, un corps qui rencontre un autre
corps.
Ce
qui fait que la peinture peint sans début ni fin, c'est que de
peindre n'a rien à voir avec son sujet, le sujet de la peinture est
génétique puisque sa charge cohabite à proportion de
l'introspection qu'une parole donne à voir ce qu'un sujet à de
penser hors de toute temporalité. Penser n'a rien à voir avec le
temps, la peinture peut le représenter dans ce temps, pour subvertir
le temps, pour donner à voir cette génétique qui dérange une
parole ; la parole est encore une parodie par laquelle tout corps
épuise sa génétique, il s'agit là de s'entendre dire sur ce qui
manque à la mort puisqu'elle s'invite dans la peinture pour se
livrer à une incessante lutte contre la vie ; la vie qui se découpe
dans le vif du sujet.
La
peinture serait la révélation qu'une révolution montre d'expliquer
ce qu'une parole n'a pas encore eu de l'évitement d'un oral dans un
lieu social à venir. De l'oralité qui exprime ce qu'un sujet peut
de parler.
Un
corps de parole s'émeut devant une peinture immanence et
représentant ce même sujet, comme surdité que représente la
parole devant cette peinture.
Aucun
songe ne peut résoudre le problème qu'une peinture entrevoit depuis
cette immanence qu'un sujet croit devoir voir comme prise en charge
d'une volonté d'expliquer ce qu'est la peinture. Ce que voir met
d'un temps serait ce que la peinture opère de distance avec la loi.
Thierry Texedre,
le 21 février 2019.
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