vendredi 26 octobre 2018

Les sexes sirupeux

                                                  Pablo Picasso, Dora et le Minotaure, 1936















Les sexes sirupeux

Poussé par les regards
convulsés de l’amour
toute étreinte sans retenue
l’orifice ébahi s’envole
l’indécente contagion
vers d’autres sphères
d’une affaire sans foi
c’est par la nudité
l’immersion dans la fente
cadencée le retrait du désir
qui en implore au droit
le montrant du doigt
contre ces sussions
vertigineuses à l’envers
l’être renversé par ces jeux
ces caresses du con au pli
de la verge redressée
en mille sucs à venir
des délices sur la vulve
humide à cette heure
quelle grandeur que ce
lent plaisir qui entre mots
indiscrets et attouchements
se mêlent dans la disgrâce
sur la peau vertigineuse
l’écartement des corps
hybrides vont pisser
sur l’air du temps
les sexes insoumis
sortent un après-midi
poussés par l’envie
l’extrême étirement
de leurs abus enflammés
jusqu’au petit matin
les draps froissés
sont jetés par dessus
cette frivolité l’errance
le sommeil le resserrement
des chairs sur l’amant.


Thierry Texedre, le 26 octobre 2018.







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