Lucas
Cranach l’Ancien (1472-1553)
Pietà
sous la croix, 1510
Les derniers jours
Juste
à côté
du
risque étiré
étriper
la chair
pour
raconter
cette
terrible histoire
la
folle étreinte du monde
avec
l’air le soleil et l’eau
arythmie
saoule de l’orgueil
étiré
de la peau galvanisée
sous
le soleil de Satan
sous
les airs de Dieu
d’un
ultime corps cavité
encore
trop bu pour être
de
l’être qui frôle l’arrêt
ce
sont les derniers jours
d’un
temps dépassé pressé
de
risquer l’asphyxie
à
trop en parler de ces mots
morts
depuis qu’ils sombrent
par
l’égalité de la parole
écriture
humaine éradiquée
triturant
la voix pour mieux
s’en
approprier l’interdit
celui
d’un corps absout
de
toute infirmité
l’infernale
infirmité
qui
plonge la parole
dans
les affres du recommencement
due
ce continuel intérieur disloqué
en
un palimpseste sérénissime
la
divine extermination du peint
encore
expiant la parole pulsion
impulsée
depuis l’astre vivant
animalité
poussée en cris plis
et
torsion de la cavité crânienne
voilà
le retour de la peinture
qui
s’offre ce corps au jus
du
jugement dernier
le
jugement du jet
jeté
en pâture aux abîmes
de
la bestialité humaine
contre
l’animalité retirée
de
sa jouissance en terminant
par
ces quelques putréfactions
ces
tortionnaires qui brûlent
les
voix de la raison et l’art
dans
d’interminables oraisons
et
danses du plaisir cinétique.
Thierry
Texedre, le 24 septembre 2018.
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