dimanche 27 novembre 2016

Saut au bord de l'étreinte

Woman I - Willem De Kooning





Saut au bord de l'étreinte

Un certain pouvoir d'extraire du corps cette sortie de la chair, voilà le ressentiment qui monte, vers cette haute existence, celle dont on sait taire l'être pour laisser aller la surface, d'une certaine peinture qui s'offre au regard, risque de l'impuissance de la certitude face au traitement de l'impulsion ; tranche de vie de la chair montée en peau de vie des sens qui dansent sur la toile tendue et découpée par le temps de la jouissance et des couleurs de l'exultation.

*

Commencement et résignation
de l'étreinte écrasement le long
des jambes écartèlement du fond
impossible à renverser fission
d'une autre effusion
du sang jeté du caleçon
serré sur l'artillerie canon
qui tonne une somme d'avortons

*

Si sonne le quart d'heure de l'expulsion, ça tremble en haut, pour déverser cette incompétence d'exister sans le frôlement de resserrement bitumineux du rapport sexué collant à la peau de l'être irréel ; là la face cachée de la reproduction semble se taire, pour monter en puissance, petite musique qui s'envole par l'air de rien, par l'air (du parlé) découpé de l'envers du temps, l'impossible finitude de l'acte-en-duel avec son corps.




Thierry Texedre, le 27 novembre 2016.






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