Paroles en sauts du corps intraduisible
… On entre dans ce risque d'oublier,
pour commenter l'absence de voix, pour esquiver ce manque
d'entendement de la parole à se risquer hors du sens. Vitesse oblige
du rassemblement des choses qui indisposent le regard promis à une
rencontre avec ce regard déplacé et invalide... Le risque
d'essoufflement de ce sujet interpellé dans la chaleur insupportable
du corps surdimensionné, le risque de montrer un récit sur
l'étreinte monstrueuse avec l'existentielle profusion du vivant, la
peur d'exprimer autrement que par des mots l'emprise de la chair sur
la surdité du réel face au vrai ; voilà le parcours
inapproprié de l'être depuis cette cavité-caverne qu'est le corps
pensant... Mots sans cessation, sans début ni fin, pour montrer que
le corps rencontre l'être quand la chair se met à jouir pour penser
ses sens... Petit déplacement dans la mesure qu'un texte peint ne
peut être dit qu'à montrer ce sens dont on touche désormais
l'intelligence à trop voir, voir jusqu'à cette visitation du
nouveau monde, inventé pour continuer à jouir, jeter le discrédit
sur cette parole du lieu de la subjectivité monothéiste...
Thierry Texedre, le 23 août 2016.
L'escamoteur - Jérôme Bosch v. 1475-1505
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