Cloué au pilori malfamé de l'exorcisme institutionnel l'esprit
tuteuré s'étreint et s'extrait du corps départi de la peau ténue
terrifiante osmose de la réalité qui montre l'envie de passer à
l'acte paroles en l'air depuis l'air de rien ricanements insouciants
qui volent au secours de l'inconscience ivre ici-bas illisible
mystère de la parole qui tente d'esquiver sa mise à mort du récit
pour lancer le cri qui tombe et échoue au bas mot de l'esprit retors
tentative vulgaire d'enfermer le récit dans une imagerie qui tourne
court pour caresser le réel le livrer au calvaire de la grammaire
indice d'un temps inventaire des images assoupies face à la musique
qui rend compte d'une poursuite insaisissable du présent sauf à
entendre ce que l'image traverse depuis l'entendement que l'esprit
semble restituer en voix illuminant la chair en la soumettant au
tremblement du désir en jeu dans la jouissance pour absorber et
béatement soumettre l'air au sang renversant du véridique assaut de
la vie contre cette finitude du corps pensant sa fin chasse gardée
du renflement de la peau temps qui renvoi l'étreinte au commencement investi par l'outrage
fait à l'au-delà incommensurable face à face avec le sacré encore
trop présent pour montrer un discours qui ne soit pas sourd à ce
qui naît à ce qui puise dans l'immanence de la peinture encore
pleine d'intérêt par les temps qui courent à cause de l'irréalité
que le désir se doit d'exprimer dans d'inquiétantes expériences
nommées en d'érotiques transfigurations pour faire croire que le
corps s'éclate quel court-circuit le corps vidé à posséder à rentrer
et à sortir de cette possession dont parle la chair tant que se montre
l'enivrante explosion de ces corps traversés par leur transparente
tentation d'exister d'ouverture et de fermeture quel cloaque qui
s'ouvre pour laisser entrer la peinture là où l'être prend en
charge la danse insurrectionnelle de la chair en musique s'il plaît
à l'esprit de l'imprimer de l'intensifier corps qui concomitant se
balance va dans la découpe mémoire insupportée par l'envie
pressante de penser corps capté par l'innommable indécence de la
fin et du début de la vie le jour et la nuit pour rêver l'infini.
Thierry Texedre, le 7 août 2016.
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