lundi 1 juillet 2013

Le sens de la chair











Choc et tocs d'une cavité qui s'esbroufe en appel au plus offrant, raison déraisonnable; là, le temps s'évade de ces marasmes qui inoculent à l'ostensible vie la peur de continuer l'inévitable danse de ce sens qui vous rencontre, celui du dépaysement vital du corps macabre. Tragédie de ces recourbements incessants vers une fin qui pousse le jouir dans des retranchements inavouables (là reste encore ce mystère inexpliqué aujourd'hui: comment le jouir peut-il, via la chair, se soustraire à tant d'images érotiques?). Enfin, le jour dit, c'est bien une translation qui a lieu; de sa concomitante ivresse, pour salir l'espace de l'esprit demeuré réel au regard de ce qui le met en situation de jouir. Renvoyer cet insupportable esprit aux temps reculés de l'invention d'une mémoire. Morbide mémoire qui tremble plus vite que sa somme rétrécissant à mesure qu'on avance dans ce pouvoir dire immaculé, violé, raturé, rayé de toutes parts par un peintre qui cherche le nom, sur quelle toile tendue à l'aune de l'éclaboussure de la parole en face de la toile; renvoyée au dire insidieux de la loi qui clôt l'immersion de l’œil en tremblements et clignements, pour contredire un dire naissant au centre du corps arque bouté sur la chair diaphane. Partout se mire la chair, vertigineuse, forniquant par opposition à la jouissance de quelque représentation de chose; chose, la chose, la force béante du corps dissout dans la couleur mise en chair pour lentement fouiller dans les doutes horripilants du temps béatement griffonné par la main qui tremble, de dessiner l'être.




Thierry Texedre, le 1 juillet 2013.   



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