Satire
quelle satire que cette close enfermée dans d'immondes
obscénités. Souffle béant de la parole
outrancière le temps s'affale lenteur du corps plié
dans sa parole invertébrée. Trahir la poussière
honteuse de ces voix crépusculaires on cherche la seule vérité
qui inonde ce qui reste de corps lié de nos aspirations
vertigineuses. Fragment irraisonné de la compassion qui traîne
par là aussi. Sourdine du corps compilé sous des tonnes
de déchets puants on se croirait entrain d'outrepasser comme
ces tombes vidées de leur substance pédoncule
terroriste qui frappe à la porte du néant. Pour rien
rien que de devoir s'inviter depuis l'origine du monde la sexuation
impunie et virtuellement de face. Le corps de face se met à
risquer la métamorphose. Enfin demeure l'invention d'un texte
à venir qui n'a pas lieu sans ses miasmes verbaux. Le verbe
choit pour l'infini dans des sons irremplaçables autant le
dire. La foi n'est foi que rencontrée par le dire dans un
volume ouvert à la face voie sans foi de l'électron
parole. Jaillissement incertain et pourtant véridique passant
par d'innommables ondulations de la peau caressée. On casse ce
trauma tiré par la voix qui s'égosille
intentionnellement à des fins macabres. Le corps n'est corps
que dans une pluralité de l'autre. La dérive de l'un
entache l'impunité de ce réel immédiat coupé
en quatre par le temps en trois. Le temps sordide qui s'aventure dans
cette parole indolore du corps pluriel se vante d'être pour le
moins rassasié de sa chair comme vérité du texte
à venir. Couvert le fragile déchirement de la vocation
de la chair se met à fuir de tous ses orifices avant
d'appartenir à la terre. Les heures persanes voilà que
ce trou devient tremblement sous la peau rétrécie du
temps entrée dans l'immensité du désir pour
oublier ce tout du corps troué. Infestation de cette hilarité
monumentale de la langue à trop s'indigner de penser le sens.
Finissons-en nous n'avons plus guère de temps pour rédiger
la facture ininterrompue du délire délictueux de la
parole faite chair. L'art perd son temps sauf à décoller
la peau pour aller boire ce sang odorant sans foi sans discours ni
droit le devoir finissant de cette marche sur quelle terre inondée
de ces couches corps charniers recouverts juste pour continuer à
naître.
Thierry
Texedre, le 8 février 2013.
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