Sous
ce ciel éthéré semble s'étirer au loin
quelques monts flous. Flous par leur rondeur, et leur éloignement.
On entend presque respirer cette terre qui se gousse de nous. Elle ne
succombe pas, contrairement à nos embardées
pessimistes. Que nos coeurs se souviennent de l'après, de
l'au-delà, de la matière dont nous sommes les quelques
ténébreux mouvements. On ne respire pas cet air saint,
mais l'apothéose de nos songes pleins de cette imposture sur
le monde. Plus près de nous, quelques fumées, et odeurs
nauséabondes, et cette cacophonie d'une ivresse livresque
presque, au demeurant la peur du vide. Traversant ces quelques
volutes kilométriques du temps présent, j'aspire à
moins de plein, laissant mon imaginaire vagabonder sur les frasques
d'une humanité tombée dans l'amour du feu, par sa mort
à crédit de la fin de vie. Je m'octroie le droit de
rêver plus libre que n'importe quelle économie numérique
des réseaux informatiques, l'information d'internet, qui coupe
ce corps socialisé en lui imprimant un inconscient. L'ombre
d'une remise à plat de ce désir insatisfait d'un corps
sans nom, d'un corps sans cavité, du corps transparent.
Thierry
Texedre, le 2 février 2012.
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