collage sur la 8ème
symphonie de
Christophe Penderesky
Que cet oeil soit maudit
mort de l'oeil en coin
malaise du corps plus
tenté par l'extrémité du
désir quand l'oeil saute
quand l'oeil s'émerveille
se lève pour ouvrir la
page blanche de son
extension de sa tension
de sa tentation rivé sur
ce lointain rivage visite
hystérique de la pression
de la veine qui enfle pour
esquisser un semblant de
dessin plutôt un dessein
irisé de cils pour mieux
appréhender l'image folie
du cil de ce battement
cardiaque outrancier foutu
qu'est-ce qui pousse au
beau sinon l'extrême peur
résistance à la loi le beau
n'est pas une circonscription
où aucune sortie possible
n'a lieu mais une sortie de
cet enroulement vers lequel
tout corps de vision tend
la vie se déroule en beauté
et le beau est une pause
entre cet enroulement et
le déroulement continu de
la vie le beau est une fiction
opposée au mal le beau
est un grattage celui de la
peau qui gagne à être chair
la chair est intérieure pas
objet du désir l'erreur de la
psychanalyse a été de faire
croire que cet intérieur
n'était recevable qu'à la
seule condition d'avoir été
oublié la beauté n'est pas un
oubli compulsé convulsé
là est le contour de l'oeil
pour voir ce couac intérieur
qui vous pousse qui hausse
qui glousse pêle mêle dans
son temps tempête du corps
couché sous les yeux regard
habité habillé de l'homme
en chants en tête le songe
d'une nuit intériorité qui
suit des chants inondant
l'attention portée à son
paroxysme séisme du corps
pris dans l'oeil du cyclone
l'oeil qui n'en finit pas de
cligner dans le grondement
orchestral de la symphonie
du corps époumoné et gonflé.
Une textualité qui recherche en permanence son écriture et sa peinture, sans toutefois entrer "en représentation", le lieu ? Une musicalité, pas dans "le son" d'une lecture qui reste aléatoire, mais dans ce qu'un sujet peut de penser: où en est son image, la scription ?
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