samedi 22 septembre 2007

Matière du pensant ou traduction













"Mola" figure du labyrinthe chez les indiens Kunas
population du Panama.


"penser à la ressemblance, c'est penser à une chose
fausse à priori. Les sens déforment. L'esprit forme.
Il n'y a de certitude que dans ce que l'esprit conçoit"
Georges Braque

Faire passer la structure labyrinthique de l'invisible
au visible a sans doute été une étape importante de
l'avènement de l'homme. Les premières traces de
labyrynthe remontent à plus de 3500 ans. Ne sont-ils
pas une organisation que la vie veut et par quoi elle
se réalise et pas seulement utilisés dans des rites de
fertilité?



Matière du pensant ou traduction


Sur une terre où des possédés aux humeurs
vagabondes vont et viennent imperturbables
attendant on ne sait quel raisonnement
qui leur serait attribué en retour de leurs
croyances ne vont-ils pas se livrer à la chasse
aux dires marquant de ces marques qui font
loi à nouveau comme leurs postures valent
de se mettre en accord avec des déchirures
des incisions dans la matière verbale dans
l'attente d'autres lois qui leur donneraient
raison et attribution calme et liberté de faire
débarrassés qu'ils seraient de la faute de ne
pouvoir manquer de dire leur reproduction entre
deux morts enfin dans l'incessation de ce bruit
sonnant la fin du dire d'être possédé
n'entend plus que de livrer au corps ce qui l'a
promu au rang de pensant sur cette terre où
sont encore quelques raisonnements de voir
à leur insu quelque chose d'insondable
peut-être ou que cela provienne d'une idée
qu'à une autre temporalité on aurait pu se faire
sur l'indistinguable matière là où tout reste
à faire de ce faire qui rappelle que la terre rêve
du rêve de ce qui pense donc vit hors histoire
hé oui encore une fois cela vient à temps cela relève
d'une terreur du plein de ce qu'il est bourré
d'impossibles trous où sortir et entrer pour trouver
l'être percé mais placé et livré à sa parole à son
dire architectoniquement celle-là même qui
peut dire et avancer dans son réel dans son vrai
pour que le corps pensant respire au lieu de quoi
ce corps est enfermé et clos malade de symptômes
d'actes manqués que la terre ne cesse de porter
dans son chemin de croix immuable certitude
que la ressource vient à manquer à un moment
où à un autre contre toute humeur laissée
à son irrecevable raisonnement voilà donc ce
qu'il en est de ce terrain fertile doit-on
le répéter qui n'a jamais cessé d'apparaître à
ne pas pouvoir en finir avec la débauche de cette
langue qui passe d'une rive à l'autre d'une
temporalité à une autre impromptu et encore
d'une autre langue à venir se faisant en en
divinisant une autre en deçà à n'y plus tenir
sa langue et de plier la terre à cause de
la vue-vision tellurienne des communications
telle est la fornication en commun le partage
inaudible du raisonnement en deux
que la vue permet aussi loin que la matière
le peut aussi près que la communion s'étale
ces décryptages traversent la terre pour donner
des signes à l'audition de la signifiance
qui en retour va compromettre le sens de lisibilité
du langage d'un temps stratifié d'une temporalité
où le vrai n'est pas encore la réalité le présent
terre où vont faire abstraction les sujets à cause de
leur socialisation à outrance de n'y plus voir qu'un
voile opaque de la pensée vidée de tout symbolique
à un moment où le terrain est favorable au pensant
mais à l'être pensant qui n'est pas l'être car l'être
se lève du pouvoir du sang le non être étant la
phase asphyxiante le sursaut d'une terre où
entendre n'est pas une histoire de lieu isolé
comme l'a été la terre à un moment le sujet en
est venu à prendre en écharpe la signifiance du
vivant mais surtout physiquement retour de la
matière et travail sur la picturalité pour ainsi
dire comme terrain du pensant pris au plus près
de la physique et au plus court en ce qui concerne
l'oeil via la couleur c'est là que va éclater avant
le réel le vrai dans une vraisemblabilisation
qui permet à la temporalité de faire surface
jusqu'à une représentation à déterminer à écrire
si ce n'est de ne pouvoir architectoniquement le
résoudre au présent de le nommer de le nombrer
de lui faire son volume socialement l'être n'a pas
son dire à cause d'aucun mot sonnant d'aucune
lisibilité textuelle impossible à encadrer
le symbolique est après il a sauté de l'autre côté
du pan où la matière pense les couleurs du sujet
c'est peut-être la dernière fois que la terre peut
une traçabilité de la matière pensante sur le lieu
jamais atteint à une saturation qui donne
aux couleurs la chance d'aller au plus près du site
phrastique de sa tenue au niveau de la loi socialement
à venir subjectivement à exister pour penser l'être
pris dans le sens commun du raisonnement
dirigé mais en investissant en sens inverse le
nombrant sa saturation là est le noeud de la
divination de la matière et de l'animalité pour
produire l'identité et l'hétérogénéité de ce mammifère
vestige terrestre ce qu'il lui faut c'est voir
l'entendement c'est-à -dire le signifiant
l'éclatement du dire va entraîner une implosion du
signifiant à un niveau où l'errance est le soulèvement
de l'unique la seule sortie possible d'un social
emmuré dans sa culture de déconstruction -
reconstruction-structuration d'une matière organique
sans identité puisque prise dans l'objectivation à
ce stade çà n'est plus humainement mais historiquement
que le corps perd sa langue celle-ci devient polylogique
il lui faut entendre celle du commun avant que d'être
mammifère ne fasse mémoire que la corporéité
agite son pensant matière de côté à côté du
langage c'est la seule vérité qu'un sujet va
ouvrir pour travailler la langue mais la langue
à travers l'image picturale la transcendance
passant à côté puisqu'elle est centrale de face donc
à côtoyer la mémoire à remonter jusqu'à la naissance
de l'écriture productrice de temporalité c'est une
reconnaissance du rythme que la subjectivité
n'invalidera pas puisque celle-ci a pour mémoire
le commun le nombre ce vers quoi tend la conscience
c'est une affaire à suivre au plus près du délire double
de la communauté du parlant rien à voir avec
le pensant s'entend le noeud reprend du service
avec l'ouïe matière à dire à en tendre les vibrations
auditives pour en sortir du corps toute expulsion
toute jouissance que la mémoire va stopper
au passage pour tenter une subjectivité le désir
prend forme et la forme fait bander l'atomisation
auditive pour ouvrir le corps aux organes
au toucher aux délices de la chair déliée de ses
débordements ardents l'érotique en est à l'origine
le rire
vient subordonner l'intellect
et ouvrir au visage sa corporéité sa conscience
une descente lente et livrée aux caresses
des gestes de l'autre sur soi
sur les différentes zones érectiles
surfaces où affleurent les sensations et le sang
par toutes les extrémités du corps du toucher
sur quoi les attouchements vont rendre au corps
une disposition à envelopper l'autre à le rendre
possédé et jouisseur
de le pousser à mémoriser à rire
à cause d'une demande d'y retourner
de s'en nourrir peut-être est-ce
une petite mort
faire corps avec la matière qui pense.

1 commentaire:

STÉPHANE MELLANO a dit…

je réitère l'incessation par l'inadvertant