Une textualité qui recherche en permanence son écriture et sa peinture, sans toutefois entrer "en représentation", le lieu ? Une musicalité, pas dans "le son" d'une lecture qui reste aléatoire, mais dans ce qu'un sujet peut de penser: où en est son image, la scription ?
Peinture/Musique
samedi 8 septembre 2007
Manifeste et manifestation
En pleine guerre d'Algérie, la manifestation du 17
octobre 1961 à Paris.
La répression qui a eu lieu a fait de 50 à 200 morts
tous algériens et massacrés en plein Paris.
Manifeste et manifestation
1- L'art est un transfert, un transfuge, une
épiphanie qui peut déduire ce que le dire n'a
pas encore eu la chance de résoudre.
2- Comment réduire ce qui revient à l'art,
sinon en laissant l'art libre de résoudre ses
diktats ses emphases et ses répulsions. s'il
y a jouissance en art, c'est parce que ce qui
revient à la sexualité n'est pas la reproduction
de l'espèce, donc n'a pas encore réagit quand
à savoir ce qui pousse l'humanité à créer, ce qui
va s'apparenter à l'art, plutôt que de résoudre les
problèmes techniques.
3- Pourquoi l'art est-il le lieu où la création se
rend, au même titre que la science cherche à
résoudre les mystères que tout questionnement
préfigure? Pourquoi ce lieu est aussi absent du
présent dans un milieu socialisé (pour la première
fois la question est posée de savoir si le XXIe
siècle n'a pas à démontrer pourquoi le social
s'efface de l'action-manifestation et laisse place
à un terrorisme généralisé qui s'oppose à la crise
identitaire du XXe siècle), et qu'il est lié au
renouvellement des savoirs débordés vidés de
leur substance: le présent, donc de son pensant.
C'est a se demander si de penser n'a pas plus de
droit de loi à la censure que la pornographie ou
la violence!
4- Raisonnement et questionnements sont les
bases de toute activité lié à l'intelligible, mais
cette intellection n'est véridique ou plutôt vraie
que si elle donne lieu à produire du futur, dans
une révélation extrême qui prend en compte la
survie de l'espèce, sa mémoire collective. De
même que la mort et l'au-delà après la mort
ont été des structurations de la pensée en action,
d'une action de la matière qui était entrain de
découvrir le sens. Le sens de toute subjectivité
liée et dépense de cette pensée.
5- Le matérialisme aujourd'hui prône une vue
de la vie collectivement basée sur la dépense,
la jouissance en est encore au stade de l'image
errante, de ce que l'interdit a de fonction créatrice
de sens. Le privé a changé d'ordre, il est visité
par l'autre et se tient de résoudre un mal, un sujet
qui ne pense plus qu'à soutenir le signe d'une telle
malédiction.
6- La peinture et la musique ont en commun de
résoudre ce que les sciences n'ont pas encore
ébauché: le traitement des corps par l'image
productrice de mémoire, productrice d'une
transfiguration de la parole.
7- Ce que la dépense peut, c'est de ne jamais
arrêter de produire du sens, car il n'y a sens
qu'à être vrai, qu'à tomber, chuter, descente
aux portes du symbolique, là où le Vide est
l'énergie comme somme de tout mouvement,
du mouvement pensant, puis du mouvement
producteur d'échange. Cet échange est terroriste
et acte de rébellion, acte manqué, action de grâce
pour penser ultérieurement seulement. Le
raisonnement est alors lié à cette tentation de
redressement du corps qui n'en a pas fini avec
sa fonction de dépense, parce qu'il est le corps
d'un autre, étranger à lui-même, d'où l'étrangeté
du questionnement, d'où ces pulsions qui
inondent le Tout relationnel à coups de Sens.
8- La manifestation d'un sujet n'est pas l'implication
d'une manifestation collective, ou de masse, dans
sa forme politique. l'économie de marché de la
société libérale engage la manifestation subjective
dans les arts, mais c'est aussi ce que la religion
monothéiste chrétienne a enlevé à la peinture, qui
à chaque changement de civilisation doit prendre
en compte l'appel de cette manifestation
subjective; centre névralgique du pensant, sans
laquelle il n'aurait pas eu peut-être une séparation des
sciences et des techniques, les sciences apportant
d'autres vérités que celles des techniques qui ont un
impacte plus rapide sur le milieu social et
environnemental. Donc centre de la subjectivité, mais
encore décentrement après Kepler, pour une vision
qui a un double foyer, mais pas encore l'inconscient.
Ça restera encore longtemps une question de Mal.
Aujourd'hui encore le Mal reste majeur dans la
préhension des figures de parole liées à l'image
qu'un sujet peut noué entre l'être et l'abject, entre
l'espace Intérieur et l'Autre. Il n'y a d'avancée que par
sauts qualitatifs ( qui le sont par un travail d'addiction
du mental à ce qu'il peut d'imaginer son futur, donc de
vivre son présent), qui ne s'opèrent qu'à certains
moments de l'histoire sociale du régime d'effraction
qu'une civilisation peut, pour contrebalancer le
terrorisme de l'anéantissement des anciennes valeurs
devenues jeux pour touristes, simulation d'une histoire
passée ayant avortée de son réel pour tenir l'image
comme elle n'a jamais été sauf à être peinte. La
nature revient toujours sur le devant de la scène quand
du pensant se prend à vendre de la pensée comme une
marchandise, rares sont les cas où une langue écrit
et pense en me temps ce que la peinture peint de
vérité sur son sujet, sur le temps, le présent. Pas
d'imitation sans Mal, pas d'invention sans tension.
D'une nature qui n'a pas le même régime de
productivité que celui des humains, ici, dans celle
de notre modernité matérialiste libérale, où
technologies de pointes et exhortation des objets
de plaisir, et une dépense effrénée dans la
consommation de masse vont tarauder, changer les
masses, pour recréer un milieu biotope où la flore
et la faune se divisent, parce que de la pensée existe.
L'air en est le lien comme la matière est le lien
du milieu matériel. Mais cette histoire là n'est pas la
vraie. Ça n'est que l'image qu'en reçoivent des
civilisations, pas le pensant qui opère en dessous,
et qui fait bouger les stratifications culturelles et
les lois dans ces sociétés.
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