Une textualité qui recherche en permanence son écriture et sa peinture, sans toutefois entrer "en représentation", le lieu ? Une musicalité, pas dans "le son" d'une lecture qui reste aléatoire, mais dans ce qu'un sujet peut de penser: où en est son image, la scription ?
Peinture/Musique
mercredi 22 août 2007
de la peau à la loi
le mur peau, photo de Nicole Tran Ba Vang
de la peau à la loi
A quel attentisme faut-il s'attendre,
ou à quelle source doit-on se fier
pour sonder l'intouchable légèreté de
l'être? Sinon à l'effleurement, au tactile
subjectile qui étourdit l'intériorité
comme si de faire une telle approche
pouvait permettre une remontée
vers l'insoutenable polémique mille
fois engagée, attendue, ressentie, et
certes une introspection inconsciente;
de savoir ce qu'il en retourne de l'espace
qui s'ouvre à cet intérieur. Mais pas
encore celui de la mémoire qui compte.
Mais bien de cet espace tactile qu'un
sujet peut, de recevoir en surface une
possession. Une tentation délibérée de
se prendre au pli de la peau et de son
odeur, de sa conspiration, de son
attention glissante qui donne à réagir,
à faire de la peau un grain. De cette
posture qui enivre, qui remonte au
rachis, qui provoque et donne le frisson,
à s'y soumettre. De ces états de tension
qui vont faire oublier qu'un parcours
caressant est une ivresse par laquelle
un corps peau peut comprendre, peut
réagir et tenter une fusion avec un
autre corps, soit de son rapprochement,
soit d'une apposition. Là est l'origine
immémoriale que l'humanité a décidé
de soumettre à la règle, à la loi aussi
parce que le toucher n'a de loi que là où
d'un commun sort une identité, un trou
que la mémoire comble par l'érogène.
L'attente n'est pas si longue, tout
s'irise, tout se découvre et prend le
devant de la scène; pour commencer
le temps de la chair, commencer à
s'enfoncer en elle.
Thierry Texedre, août 2007.
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