Plongée
Dans la foutaise des temps
aux risques de naître
aux effractions soudaines
entre l’esprit au jeu
de l’ensemencement
sexe occultant l’esprit
à cause de la lumière
celle syntaxique passée
touchée par l’envers encore
l’œil restreint se soulève
pour avoir perdu une mémoire
dépassant sans cesse
la voie lactée quel départ
quel sens cette autre route
déplie le ciel désaffecté
dans la foutaise qui descend
de long en large vers ce paradis
inique et crépusculaire
trop vite trop nu du vice
qui se soumet à la vision
sans trop de verve
partout où les signes
d’une humanité qui sombre
soulèvent le sexe hors de la chair
de la chair qui s’ouvre ou rencontre
son double pour l’incendier
jusqu’à l’insignifiance
du jeu protocolaire
de la jouissance atomisée
ça tremble partout où se traîne
la réplique par peur
de cette mort qui défigure
tant la fêlure le miroir
cloaque du divin assigné
roulent alors les voix
au planisphère l’éjaculé
sourdement en haut
depuis la descente aux enfers
l’infini qui frôle ce vertige
cet indéfinissable vide
qui fait écho comme bétonné
au vasculaire trou
antre de ces lèvres
gonflant les mots absolus
d’une parole qui n’en finit plus.
Thierry Texedre, le 5 mai 2025
René Magritte
« La reproduction interdite »
portrait d’Edward James
huile sur toile 81,3 x 65 cm - 1937
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire