mardi 11 juin 2024

Du m'aime en excès

 

 

Du m'aime en excès



L'irruption dans la déférence

voilà l'ignominieuse peinture

qui interfère avec l'écriture

de sa constitution inassouvie

la peinture se croit la même

hélas le temps s'en sera vidé

de cet Ignace et ignardise

maîtresse tirés aux extrêmes

c'est quoi un plaisir dans l’œil

c'est quelque chose d'inachevé

c'est prendre la mesure unique

c'est mentir surtout pour s'en

tirer du saccage qui a lieu ici

graduellement quand cherche

à se montrer une peinture qui

n'en peut plus de tous ces maux

qui maudissent la langue entrain

de se faire en trombe décapiter

court-circuiter par l'image suave

c'est là le nœud dans la langue

pour promulguer ce même sorti

de l'insignifiante exagération

en tous sens de la vie qui fuit

son excès le dire imperturbable

et distendu à cause du temps

en trop à chaque fois qu'on aime

ce même parce qu'on haï à n'y

plus tenir de cette place du même

de l'implacable détournement

du verbe en peinture de ne plus

le voir ce verbe si ce n'est encore

et encore le signifier ce verbe

pour être vite vital de l'assumer

ce verbe fait chair pour la peinture

un jour puisqu'on n'a pas su dire

en bien pour en finir avec le mal

la peinture montre ce peu d'air

respirationde la dépense ce qui

pense en trop ce qui est pluriel

ça démontre là que ce qui noue

est ailleurs et pourtant partout

en nous de notre corps poussé

c'est là où une musique joue

ce cri du rachat contre le peint

en trop ça efface ça sent ce sang

le peint déversé en flots telluriques

en trop plein d'incrédibles lieux

du plaisir qu'il faut y retourner

se retourner l'indécence du sang

du sans fin jeté au milieu de la vue

qui jouit surannée par quel

tour de passe-passe la peinture

s'y retrouve quel cadre découpé

pour oublier oblitérer la langue

une dernière fois la débusquer.



Thierry Texedre, le 11 juin 2024.







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