Le déluge, on ne sait pas
À l’aube ce soleil sorti du rouge
Rencontre l'oeil né du bleu fuyant
Cette irruption chaude un temps
Poursuite vers ce leurre la lumière
Une plongée dans le feu et l’eau
Peut-elle montrer le froid humain
À mesure l’été sombre meurtrier
Monstre immaculé l’envie dressée
D'une mémoire qui saute l’ivresse
Par la peur terre du pouvoir de l’air
Tentation passée par tous les astres
Les plages du désir s’offrent au lit
De la mer océane qui quitte la rive
Rivage austral du vent caressant
Les peaux hybrides ventres démons
Face aux pleurs de la pluie démontée
Le soleil jaune touche la vue véridique
Jusqu'où cet aveuglement éruptif
Prend l’homme hauteur en marche
De la plaie de la chair visitée à vif
L'entièreté du dedans luit et s’étend
Jusqu'au déluge au seuil de la mort
On ne sait pas quand la mort sort
Féroce animal au commencement
Au début du temps qui lentement
Plonge l’être dans la création divine
L'être de la respiration controversée
Annonce ce savoir sorti de nulle part
En blocs humains coupés du monde.
Thierry Texedre, le 2 juin 2021.
peinture de Louis Cane
Le déluge I, A Paolo Uccello, 1982
huile sur toile 318 x 440 cm
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