Le manteau
de la parole
Tendu le
manteau de la parole écrite se montre d'en dessous - et qui
s'offre à la chair - pour voir ce que la parole orale perd
d'exactitude : le verbe se montre alors, comme suite en
ponctuation de l'esprit intronisé, introduit dans un acte
amoureux, acte de l'indifférence avec l'écriture qui recouvre la
signifiance du corps parlant.
*
Ô claire
surdité
du jour sans
fin
tombé entre
les mains
du pesant
ciel
irréalisé
dans
l'ordre
humain
maintes fois
imposé
par les lois
d'une lointaine
force en
guerre dans la chair
du
conglomérat de la parole
envers
l'esprit du croyant.
*
Chaste
improvisation
qui me monte
d'entre les morts
en touchant
le temps
en le
montrant ténu
contre la
restitution
du
commencement de la vie.
*
Touché par
l'imposture de parler, ce corps nauséabond prend garde, y reconnaît
sa foi dans son indivisible intériorité entre l'âme et l'être,
concourant ainsi à ce double lieu [l'inquiétude/quiétude] du
travers, d'une traversée qu'un corps de chair peut de penser
sa foi en entrant en chair par la parole, la remise en jeu de
la parole.
Thierry
Texedre, le 23 novembre 2016.
Jannis Kounellis au Tramway, Glasgow 2012.
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