Enfonce un coin délivré de la fin
dédicace
au corps insondable
délice
que ces onanismes disparus
instinct de l'insatisfait et démon
de la démesure inavouée des sens
orgie que la chair impudique
et
voluptueuse incarne ouverte
par
quel plaisir insoupçonné ici-bas
le
cul tourné vers ces hautes
herbes
renifle pour faire
vibrer
ce corps délictueux
jusqu'au
creux rencontré du dedans
inassouvi
par cette soif de visitation
juste
pénétré le va-et-vient chaud
du
jus qui sort de la soif organique
se gargarise du fond du lieu
pour
faire bander la volupté
devant
ce sexe dressé et gorgé
qui
va venir au monde impuni
depuis les plaisirs qu'une chair
ira
progressivement faire monter
langue
d'une lumineuse cène
aux
seins de la délivrance
et
ce jusqu'au matin mouillé
de
la rosée qui parfume qui allume
le
risque infini de respirer par quel
émoi
le désordre qui lèche la peau
sort
sortilège supplice du cœur insoumis
voilà
le recommencement du temps
tatoué
sur la surdité des mots
par
d'exquises torsions des songes
trop
lente disparition de la voie lactée
oh
herbe folle qui cache la vallée
une
nuit pleine douce lumière
laissant
sortir comme un chant
édonique
qui attente au silence
venu
de ces tombes asséchées par
la
mémoire usurpatrice qui fornique
quelque
chose de la liberté criée
entre par la grande porte du ventre
ouvert
pour jeter le trouble l'apologie
de
penser pour discourir ce corps
empli
d'une extase d'être excommunié.
Thierry
Texedre, le 8 mai 2015.
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