Danse macabre
Le temps m'importe peu
je loue le temps qui s'effiloche
je récite ces vaporeuses forces
qui tournent le mal tant les jours
rallongent ma querelle avec
le regard boiteux du xylophone
entrain de déformer ma gueule
béante exclusion coin fermé
de la page grande ouverte
où se lisent les gouttes d'eau
d'un livre à venir nuit collée
au ventre meurtri du sourd
soulèvement endiablé qui
court après la vie tintamarre
autant vous dire que les restes
sont sortis du néant pour livrer
tous les secrets du rythme ondulé
de la vie chaotique chasse gardée
alors de la mort encore trop ténue
pour passer par dessus les têtes
remarquées de la vie vénérée
la béate ouverture du monde
souverain s'enorgueillit de la
douce inquiétude qui plonge
la vie dans l'ardeur qui sévit
depuis l'origine du monde la
seule lueur qui sorte l'infini du
corps dépossédé de sa chair
serait-ce l'heure d'appeler au
grand renversement de la guerre
qui étreint notre âme ensevelie
par d'interminables obstructions
et couchée sur le lit du cloaque
converti de l'abomination qui
régit nos souffles assermentés
guerre du fric-frac des os semés
au vent virevoltant sous les ailes
du désir insoumis par l’arrogante
finitude de la vie courtisée par
l'ossuaire démangeaison du trac
caché dans les culottes du peu de
peau qui reste accrochée dessus.
Thierry Texedre, le 31 décembre 2014.
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