Oh
cité interdite du corps
oh
tentation du corps ici
touché
par la grâce de Dieu
voit
sur toi tout ton être
fécondé
pour qu'un étirement
impétueux
lance au-delà
de
nos deux amours cette
buée
éruptive qui annonce
enfin
l'élan de ces caresses
inassouvies
du présent trop
lent
pour respirer la vie
oh
quel éternel refrain voue
notre cœur à d'autres ébats
d'autres
tentations hermétiques
le
présent viendrait à s'empresser
soudain
pour longer la veine
claire
du dépaysement de la
peau
qui tremble sous les
caresses
irréelles de quel appel
en
cadence recouverte de
fleurs
odorantes aux pétales
savoureux
irradiés dans
l'huile
brillamment passée
sur
ce corps conversé constellé
convulsé
courtisé couturé
constamment
remis sur le
métier
même amour même
sortie
du vide pour entrer dans
l'interminable
rengaine de
cette
musique sans mots
sans
entrer dans la chair chaude
juste
le temps de couvrir la
peau
de cette même mémoire
mémoire
de la peau jusqu'au
plus
profond émoi de la chair
qui
se tord de plaisir sous les
doigts
innocents de la vie invitée.
Thierry Texedre, le 12 mai 2012.
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