L’argile du temps
Violation du temps
L'art délectable de la destruction
Sort de ce sordide état de dépendance
Le temps est maculé de ses cendres en vol
L'Est s’est éteint et voilà que fume cette fugue
Infranchissable raisonnement de la voix
Qui pleure ce trop cet ensorcellement
Ce divin regret d’emmener les songes
Aux lieux de l’immortel
Aux rencontres avec les Dieux absents
Corps inventés pour illuminer ces Dieux
Tout passe par ces interdits si touchants
Que la chair s’ouvre au tremblement
De ce qui l’interdit jouir sur rien
Le Vide d’un jeu avec le Rien
Quelle vérité peut encore apparaître
Sur les impostures du corps consenti
Les propriétés invisibles de la raison
Quelle fragilité vient incidemment vider
Tout raisonnement quand l’outrance règne
Depuis l’enfer de l’infernale explosion des sens
Au milieu du règne animal
La tempête règle en maître
Sur nos sens expulsés
La loi rebelle d’une révolte
Trop de liens organiques
Expulsent la vie de nos êtres
Le temps programme sans fin
Ce qui va advenir de l’argile du temps
Jusqu'au jour d’un feu inconnu
Où un soleil noir dévisagé
Épuisera l’astre mort de nos rêves
La puissance qui nous veut invincibles
Laissera la naissance se passer
Comme si de rien l’enfantement
Montrait le chemin de l’ensorcelé
Le chaos répété dans le vide sidéral
Poussé par l'insidieuse existence
Un corps s'entend par la peur
Lentement couché dans les apparats
De la désobéissance infinie
Pour trouver ce corps disparu
Un corps de l'envoûtement
Une impulsion du rêve dénié
Partout des lueurs entremêlent
Un jour naissant l'envers défié
De la défaite de ces ordonnances
Rassérénées dans la crasse immonde
Public asservi danse que ta joie demeure.
Thierry Texedre, le 7 août 2021.
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