L'étreinte
Secoué par l'impuissante gestation
qui nous tire dessus sanguinolente
du corps désavoué de la respiration
trop en avant pour vivre son temps
touché par la balle qui referme l'air
dans l'invention de la chair chassée
*
le jour après se divise et trop ténu
où sont les arbres dans les veines
piquées avant l'autre intervention
bientôt ça sentira l'ensorcellement
la clavicule cassant du bois l'hiver
partout l'esprit se traîne des doigts
*
en cherchant du temps le tremplin
ces corps diverticules sortent enfin
de leurs excitations les exciseuses
les intolérables amours et du doute
se couchent tout bitumineux noirs
et la germination d'avant le réveil
*
étranglé le son montre se montre
alors secoue s'envole se rétrécit
pourquoi cet or sort des fesses tir
par quoi ce renversement l'enfer
se referme sur l'esprit malin qui
tape et passe son temps à causer
*
et le regard retors semble rétréci
jusqu'aux larmes de l'imminence
le rien qui tremble saoul dedans
pendu à l'étuve le cœur dégrossi
j'ai mal aux neurones nébuleux
ils traînent dehors à cause du lit
Thierry Texedre, le 31 janvier 2021.
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