dimanche 13 décembre 2020

Relèvement

 















Relèvement

 

Vers quel étirement le temps semble ici s’évader 

Pourrissement temporel qui fracasse l’être éthéré 

L'être d’une reconnaissance future sous amphétamine 

Comme si l’écriture s’envolait vers une graphie sourde 

Quelque chose qui a à voir avec l’écoute soustraite  

Sorte d’entendement sur rien surdité ou aveuglement 

Vocifération d’une mémoire entrain de souffrir 

Fracassement de la parole sur des tempes ouvertes 

Lobes de l’induction litanie de la souffrance limbique 

Mémoire à contrario du temps dont on a une infinité 

L'interaction d’une mémoire et l’absolu du temps 

Sont liés pour reconnaître l’impossible errance 

Qu'un corps a de posséder son sujet ou la vie 

Vite rétractée la vie sourdement va vers sa mort 

Celle dont on croit qu’elle reste en fin un règlement 

Il n’y a de vie que celle qui n’exhume pas encore  

Sortie d’un après pour entrer dans un commencement 

Commencement qui a à voir avec l’envers de la peinture 

La peinture montre ce qu’un réel tente de démontrer 

À savoir l’effacement du réel au profit de la chose 

La chose est cette représentation qui fleurte 

Avec l’osmose du né et de l’absence du né 

L'absence se voit sur la toile peinte le passage 

Vers un au-delà trop vraisemblable pour être vrai 

Car le vrai et le temps sont l’immanence de la vie 

Humanité vouée à entrer en jouissance 

Avec la peinture pour voir ce qu’aimer efface 

L'effacement qu’une sexualité montre  

L'effervescence qui souffle sur ce lien social 

Qui court sans cesse après cette représentation  

Chose du jeu de la jouissance sur le peint 

Entrain de s’extasier sur l’impossible être. 

 

 

Thierry Texedre, le 13 décembre 2020. 

 

 

  peinture de Pierre Alechinsky (1927-)







 

 

 

 



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