Relèvement
Vers quel étirement le temps semble ici s’évader
Pourrissement temporel qui fracasse l’être éthéré
L'être d’une reconnaissance future sous amphétamine
Comme si l’écriture s’envolait vers une graphie sourde
Quelque chose qui a à voir avec l’écoute soustraite
Sorte d’entendement sur rien surdité ou aveuglement
Vocifération d’une mémoire entrain de souffrir
Fracassement de la parole sur des tempes ouvertes
Lobes de l’induction litanie de la souffrance limbique
Mémoire à contrario du temps dont on a une infinité
L'interaction d’une mémoire et l’absolu du temps
Sont liés pour reconnaître l’impossible errance
Qu'un corps a de posséder son sujet ou la vie
Vite rétractée la vie sourdement va vers sa mort
Celle dont on croit qu’elle reste en fin un règlement
Il n’y a de vie que celle qui n’exhume pas encore
Sortie d’un après pour entrer dans un commencement
Commencement qui a à voir avec l’envers de la peinture
La peinture montre ce qu’un réel tente de démontrer
À savoir l’effacement du réel au profit de la chose
La chose est cette représentation qui fleurte
Avec l’osmose du né et de l’absence du né
L'absence se voit sur la toile peinte le passage
Vers un au-delà trop vraisemblable pour être vrai
Car le vrai et le temps sont l’immanence de la vie
Humanité vouée à entrer en jouissance
Avec la peinture pour voir ce qu’aimer efface
L'effacement qu’une sexualité montre
L'effervescence qui souffle sur ce lien social
Qui court sans cesse après cette représentation
Chose du jeu de la jouissance sur le peint
Entrain de s’extasier sur l’impossible être.
Thierry Texedre, le 13 décembre 2020.
peinture de Pierre Alechinsky (1927-)
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