Le nom de l'érection
Tombé sur les sphères du temps
le point d'orgue le soleil noir
le jour et la nuit entrouverts
pour laisser passer un corps
en myriades d'exclusions
étoiles de ces écartèlements
les étreintes qu'un temps occulte
pauvre érection puisant au vol
l'analphabète vertige du haut
tête mal placée tête en bas
barbotant dans la semence
la blanche du purgatoire atone
regard détenu d'un tremblement
au moment opportun c'est l'acte
qui tire dessus chaude extrémité
des sexes qui se rencontrent
néfaste conclusion voile opaque
d'un viol d'une douce présence
danse en traversant voilà l'illusion
pour entonner un air par dessus
une marche en deux temps
du haut et du bas désabusé
il n'y a pas de jouissance
là-bas se meuvent les sens
érotiques de la figure fragmentée
femme acide devant ces totems
expiatoires jouissant du rien
caverne qui rit la bouche ouverte
par l'étreinte qui sent bon
les mains grisées par les plis du vent
dans les bras de ces offrandes se glisse
des tiraillements incessants
l'ogre l'envoûtant démon
le bulbe racine de la délivrance.
Thierry Texedre, le 19 décembre 2020.
Auguste Rodin (1840-1917)
Iris, messagère des Dieux (1890-1891)
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