Sur cette
ondulation
la bête
montre ses chairs
à vif vite
reconnaissables
à ce manque
à cette putréfaction
à cette peur
d'y voir exterritorialité
la peau du
texte qui sort
pour naître
au ras de la chair
coupée au
vif sans le sang
qui monte
jusqu'au bord
du calice
coupe cadavérique
du corps
montré nu la nudité
du texte qui
sombre jusqu'aux
jetées de
l'antre vital au travail
le corps n'a
pas besoin du texte
pour parler
une langue vitale
la vie vaut
pour ce qu'elle monte
jusqu'au sens
indescriptible
de la terreur
d'exister autre
de cet autre
animal abjecte
qui touche à
l'incommensurable
rétrécissement
du verbe
dans
l'exercice d'une mémoire
de la peau du
recouvrement
le
recouvrement du dire
qui ondule
jusqu'à la pénétration
l'intérieur
irascible qui saute
sur les
braises du cœur en couche
là où
commence l'immanence
l'infernale
commémoration
de la vie la
bête béate qui dit
le verbe vrai
le verbe du jouir
le jouir d'un
acquittement ignoble
de l'écriture
mémoire entrain
de mentir sur
la mémoire
la mémoire
serait cet idiome
dont on sait
qu'un texte à venir
n'aura jamais
l'usufruit du présent
le présent
représenté par le rêve
le cauchemar
qu'un rêve de la mémoire
va faire
naître par les forceps
cette loi qui
force sans le sens.
Thierry
Texedre, le 22 mai 2018.
Stephane Lovighi-Bourgogne - le sacre du printemps, huile sur toile, 162 x 130 cm, 2009
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