peintures de Nicola De Maria (1954-)
on croirait
se servir du temps
se sortir de
la plaie du dire
qui tremble
aux oreilles
de la grande
messe
l'introduction
du sans sexe
poussant un
cri ourlet
en replis en
attraction
avec
l'oreille interne
loin du jeu
déterminant
de
l'extériorité du corps
couché sur
le ventre des lèvres
ouvertes en
rond
plaie
insidieuse du baisé
en couleurs
vives sur la vie
visitée
depuis le jeu jouissif des
couleurs du
primaire et aussi
en second le
dévoilement
dans un autre
temps l'art
de montrer
cette découpe
hors du
présent impuissant
c'est ce
centre redéfinissant
le corps
exhaussé
le corps
pressenti en cavités
ignobles qui
suintent
tel un dieu
éteint
au milieu de
l'éternel
et immuable
changement
de la vie
vaine car naître
n'est pas le
vrai c'est
en cela que
disparaît
ce lieu du
réel qui naît
de la feinte
d'être
qu'une
peinture haute
laisse
apparaître divinement
déesse de la
chair qui coupe
dans la
couleur du sans
du sans ce
rêve qui parle
au corps
indubitablement
pour faire
croire que la parole
existe sortie
de ces oripeaux
de cet
outrageux centre
rencontre
avec le sexe qui
se fourre
dans de beaux draps
parce que
raisonner n'est pas
encore le
lieu de la naissance
le
raisonnement ment
parce qu'il
opère en sauts
qui font fuir
le rêve
vers ces
surfaces peintes
ces vives
couleurs de la joie
qui monte en
gorge
pour laisser
sortir le vrai cri
quel paradis
quel sang
monte pour
cracher sur les
tombes de ces
corps défaits
émasculés
et pénétrés
dans la foi
du vice
du
retournement qui frôle
l'enfer loin
du feu intérieur
espérance et
extinction
du réel en
proie au vrai.
Thierry
Texedre, le 25 mai 2018.
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