Wifredo Lam - Quand je ne dors pas, je rêve, 1955, huile sur toile, 148 x 216 cm
L'irrésolution
du temps
L'insécable
étreinte du lieu
de
l'immanence du rêve
qui
dérive ontologique
versatile
immersion du travers
vertigineux
que la voix inaugure
dans
ce pourrissement ineffable
d'une
restitution de la vue
vision
d'un opéra impromptu
qui
ventre à terre se meut
vers
cette mort interdite
la
mort du corps inoculé
de
l'ignorance vestibule
de
la nature qui parle en mots
étincelles
fulgurance des sons
entamés
pour une remise en forme
le
temps tremble dans une apothéose
intemporelle
venant au renflement
de
la chair qui dévie dévisse
en
soulevant ses os
les
os du drame d'être
l'être
du rien et des rides du corps
le
rien du risque d'avaler la langue
afin
de faire parler le vrai
les
maux du vrai qui s'use
usurpateur
insoumis de la plaie
ouverte
en chants polyphonie
de
l'action vouée à l'expiation
des
sons raccourcis du chaos
fils
imbriqués jusqu'à l'image
la
voir comme quelque chose
de
commun pour faire taire
les
mots en paroles écrites
depuis
l'origine du désir
le
désir de l'atome innommable
on
entre dans cette aire
qui
foule l'exode du hasard
le
déroulement de l'esprit
entrain
de naître interdit
allons
depuis l'ouvrage
se
gargarisant de l'envie
de
se vider des restes
la
putréfaction de la colique
la
fellation du plaisir
insurmontable
de crier
cet
amour en rien
l'immoralité
du rien
la
fragilité de l’œil
du
sexe assis sur le bord
un
peu pour enchâsser
la
tentation qui pousse
la
jouissance vers la sortie
du
temps inqualifiable.
Thierry
Texedre, le 11 mai 2018.
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